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Critique de paulmaugendre


Et entre ces deux extrêmes l'homme vit, aime, souffre, combat pour un idéal, rumine une vengeance, procrée, tremble ou simplement traverse les ans comme il franchirait les rails sans regarder devant ou derrière lui.

Le train de la vie le happe au détour, ne lui laisse aucune possibilité de recommencer, aucune échappatoire.

Toulouse est la proie d'un sinistre individu qui tue, dépèce, éventre, éparpille les membres de ses victimes aux quatre coins cardinaux, se réservant le coeur, comme le toréador se réserve les oreilles et la queue de l'animal qu'il vient de passer au fil de l'épée.

Le commissaire Viorel Desbarrats et l'inspecteur Hugues Méliorat se dépêtrent au milieu de cette enquête, chacun perdu dans ses propres problèmes familiaux. Viorel sent son couple se déliter sans qu'il sache vraiment pourquoi. Il aurait aimé ne pas avoir de descendance pourtant Sabine, son épouse, a enfanté d'un garçon. le commissaire n'est pas poète, même plus amoureux et il envisage avec une nostalgie sereine de tromper sa femme. Méliorat possède sa croix en la personne d'un frère à peine sorti de l'adolescence, au passé déjà lourd et qui croit entretenir dans sa tête une pieuvre aux tentacules carnivores.



L'enquête n'aurait pu être qu'un prétexte à mettre en scène des personnages - des victimes de la vie ? - tout droit sortis d'un cerveau torturé.

Mais la trame en prenant ses racines dans la mythologie se révèle tout aussi alambiquée que ces héros au quotidien que Pascal Dessaint met en scène avec un plaisir pervers.

Pascal Dessaint allie modernité et classicisme dans une histoire qui implique le lecteur, lequel se retrouvera peut-être dans l'un des personnages.

Un livre qui comble une attente, oscillant entre philosophie et aventure. le roman que tout auteur débutant voudrait écrire car il sort des sentiers battus. Pourtant il possède une touche particulière, celle de l'écrivain qui jette sur le papier, comme le peintre projette sur sa toile, ses affres de la vie, sa créativité, ses doutes et peut-être une part d'autobiographie.

Sous le Noir se cache l'humour, et si l'on peut regretter que l'inspecteur Méliorat n'ait pas un prénom commençant par A, on peut penser que l'épilogue du commissaire Desbarrats n'est qu'un bon... de sortie.



Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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