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Critique de dourvach


Un jour, quelque chose de blond et de pur s'est levé depuis l'horizon. Est-ce seulement l'effet de la brume à la surface de l'infini d'une Méditerranée ?
Quelqu'un ou quelque chose a plongé du bord de la falaise blanche. Pour toujours...
On dit que c'est la jeune Achyro "aux cheveux de paille" : elle a laissé ainsi – par jeu, en riant – l'adolescent Petros... On dit même : " C'est pour ne plus jamais revenir... "
S'est-elle noyée ? Ne s'est-elle pas , plutôt, évanouie dans l'air blanc de midi ?
Indicible, éblouissante – silencieuse et cristalline – poésie de roches blanches. Mystères de la Terre exposés pour ne jamais être éclaircis.

Le sourire d'une statue grecque a-t-il vocation à être, un jour, par nous "éclairci" ?
Que dire, face aux yeux blancs de l'archaïsme ?
Que cela tombe bien : qu'il n'est pas de beauté VRAIE sans mystère.

Adieu donc à l'île de Samos... Le jeune Petros Colydas migre en France avec son oncle Iorgos (ce protecteur fort envahissant), devient "Pierre" et commence là son apprentissage dans le commerce des Denrées orientales. Le voilà qui prend son envol, s'émancipe – pour travailler dur comme pépiniériste en Banlieue parisienne : celle des maraîchers des années Cinquante...

La jeune Hélène qu'il rencontre a l'oeil d'or de son Achyro disparue...
Existerait-il des "fiancées doubles" ?
Hélène EST Achyro mais en même temps ne peut l'être...
Hélène est, elle, bien réelle. Charnelle.

Ils se marient, travaillent ensemble : un rêve paraît renaître, cerné des murs de pierre blanche des serres et des jardins... Sensibles descriptions de la proche banlieue parisienne des années Cinquante/Soixante, encore si "campagnarde" : et l'on repense à "La Belle Equipe" [1936] de Julien Duvivier... On remonterait bien encore le courant - et la flèche du Temps - jusqu'aux canotages de guinguette de Guy de Maupassant...

Prose agile, aventure de chaque phrase, harmoniques inattendues : musicalité discrète et pourtant extrême. Mon tout premier "Dhôtel"...
Dhôtel l'enchanteur [1900-1991] a ainsi parlé au pur monde de nos sens et aux plus intimes de nos souvenirs - en l'un de ses "romans de prose poétique" des plus charmeurs : c'était en 1961 (*)...
André DHÔTEL, étrange adolescent de 60 ans.

(*) Voici à nouveau la liste des (somptueuses) rééditions de DIX des 42 romans d'André Dhôtel disponibles dans la collection "Libretto" de Phébus (si bon marché, belle police de caractère et belle qualité de papier - toujours illustrés de leur merveilleuse page de flore) :

- "Ce jour-là" [1947] - (160 pages - prix : 7,00 €)
- "Ce lieu déshérité" [1949] - (160 pages - prix : 7,00 €)
- "Les Premiers Temps" [1951] - (288 pages - prix : 9,05 €)
- "Ma Chère âme" [1961] - (288 pages - prix : 9,05 €)
- "Le Mont Damion" [1964] - (256 pages - prix : 8,90 €)
- "Pays natal" [1966] - (288 pages - prix : 9,05 €)
- "Lumineux rentre chez lui" [1969] - (prix : 9,05€)
- "Un jour viendra" [1970] - (288 pages - prix : 9,05 €)
- "Le Soleil du désert" [1973] - (192 pages - prix : 7,60 €)
- "Les Disparus" [1976] - (304 pages - prix : 9,90 €)

... et ce FAIRE-PART DE NAISSANCE de 2 sites littéraires (contributifs, touffus et de présentation très sobre), nouvellement créés sur le media "Canablog" :

- "La Tribu Dhôtel" (LIEN : http://latribudhotel.canalblog.com/ )
- "Dourvac'h" (LIEN : http://dourvach.canalblog.com/)
Lien : http://latribudhotel.canalbl..
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