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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« Mon nom ne vous dit rien. Mon souvenir est poussière. Ce n'est ni votre faute, ni la mienne. La chaîne reliant mères et filles s'étant rompue, la transmission de la saga familiale incomba alors aux seuls hommes. Comme ils ignoraient tout de moi, je suis devenue une note en bas de page. Ma vie n'est qu'une parenthèse entre l'histoire bien connue de Jacob, mon père, et la célèbre chronique de Joseph, mon frère. Les rares fois où l'on se souvient de moi, c'est en tant que victime. Presque au début de votre livre saint, on trouve un passage qui semble indiquer que j'ai été violée, la suite est le récit sanglant de la façon dont on a vengé mon honneur. »

Un livre, qui a connu un grand succès, mais dont je n'avais pas entendu parler, et que je n'aurais jamais lu, je pense, si on ne me l'avait pas prêté. 

Je ne connaissais pas le passage de l'Ancien Testament qui relate le viol de Dina, fille de Jacob, puis la vengeance des frères. Dina y est silencieuse, et son histoire, une parenthèse insignifiante. L'auteure a décidé de remédier à cet épurement et donne, dans La Tente rouge, la parole à Dina et aux femmes de sa tribu.  

Une histoire fascinante, belle, passionnante, tragique. 

Un roman bouleversant d'humanité, qui met en exergue la sororité, ces liens forts qui unissent les femmes entre elles, des liens sacrés, ineffables. 

C'est sous la tente rouge que les femmes se retrouvent et se reposent, toutes ensemble pendant leurs règles, à l'écart des hommes, où elles accouchent, où elles célèbrent la puberté des jeunes filles, un lieu de rituels qui symbolise leur union, leur sagesse, leur force, leur puissance, un lieu empreint de compassion et d'amour.

Une très belle découverte, merci Isa !
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Merci à Babelio et aux EditionsCharleston pour cette Masse Critique.
Toute l'histoire tourne autour de Dina, l'unique fille de Jacob. le récit est écrit à la première personne, ce qui n'est pas du tout dérangeant. Ce livre traite en effet de l'importance de la transmission de l'histoire d'une personne ou d'une famille. Comme Dina s'exprime en "je", on a l'impression qu'elle nous raconte son histoire, comme une confidence, qu'elle nous l'offre et la confie comme un cadeau précieux. le prologue est d'ailleurs parlant à ce sujet et on ressent la peine qu'a Dina d'être "devenue une note en bas de page".
Le récit nous fait donc voyager dans l'histoire de cette famille, à travers les générations et cela m'a particulièrement plu. On y découvre la vie et les coutumes à cette époque dans ces régions sèches. Certains éléments sont vérifiés, d'autres sortent de l'imaginaire de l'auteure. Ce que j'ai apprécié c'est que cette histoire est vue par les femmes de la tribu, celles à qui on donnait peu d'importance à l'époque.
J'ai apprécié la manière dont a été abordée la question religieuse. En effet, on prend conscience que plusieurs croyances se côtoient : certains louent des divinités, d'autres un seul dieu. Certains rites de passage diffèrent quant à l'âge notamment de la circoncision. Cette fresque de l'époque m'a beaucoup plu.
S'agissant de l'histoire de Dina, on la suit dans son quotidien depuis sa naissance, ses premières expériences, le départ de sa famille pour le pays de Canaan, ses premiers émois jusqu'au drame. Ensuite, on l'accompagne dans sa tentative de reconstruction, de nouveau départ, sans qu'elle ne puisse raconter son histoire, ce qui la fait souffrir car pour elle "Se souvenir semble donc être une tâche sacrée".
L'histoire m'a touchée et j'ai fermé le livre à regret, ayant un peu l'impression d'avoir fait partie durant un moment de leur famille et de leur histoire.
Pour conclure, je trouve que la phrase du Los Angeles Times figurant en 4ème de couverture résume parfaitement ce récit : "Ce livre célèbre les femmes et les filles, ainsi que les mystères de la vie." et je dirais même plus : ce livre est un hymne à la femme.
Lien : http://m-selle-lit.blogspot...
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L'Ancien Testament raconte la vie des patriarches, dont Jacob aux nombreux fils et à l'unique fille. C'est cette fille, Dina, qui est la narratrice de ce roman. Elle raconte son enfance, choyée par ses quatre mères, ses souvenirs sous la tente rouge, où sont exilées les femmes pendant leurs règles, moment qu'elles attendent comme une fête. Mais le jour où elle tombe amoureuse d'un prince, tout bascule. Persuadés qu'elle a été violée, deux de ses frères vengent la famille en tuant son jeune mari et tous les hommes de son peuple. Suite à cette vengeance sanglante, Dina doit s'exiler en Egypte où une vie commence, celle d'une mère, puis d'une sage-femme.
J'ai d'abord eu du mal à rentrer dans ma lecture, le style étant un peu déroutant, mais l'écriture colle bien avec son inspiration qu'est l'Ancien Testament. Finalement, je me suis prise de passion pour la vie de Dina et des femmes cananéennes et égyptiennes d'il y a plusieurs milliers d'années. En parallèle, j'ai relu l'histoire de Jacob dans la Bible pour comparer les deux récits, et j'ai trouvé passionnant de voir comment Anita Diamant a pu tirer 400 pages de quelques lignes écrites il y a si longtemps.
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Les éditions Charleston proposent pour la première fois des romans en poche. le choix des titres demeure dans la même ligne éditoriale. Grâce à cette initiative, est publié La tente rouge d'Anita Diamant, roman aux 3 millions d'exemplaires vendus dans le monde.

La tente rouge est le récit de Dina qui se donne la tâche de relater l'histoire de sa famille et la sienne. Dina et ses quatre mères, Léa, Rachel, Zilpa, Bilha, ses douze frères et son père Jacob, sur la terre de Canaan en 1500 avant JC. Fille unique de Jacob, aimée et choyée par les femmes de la tribu, le lecteur la voit naître et grandir. Découvrir petit à petit sa féminité, son statut de femme, l'amour, ses joies et ses malheurs.

Au début de ma lecture, j'ai ressenti une certaine distance avec ce récit, comme si les siècles qui me séparaient de ce texte, avaient creusé un fossé que je n'arrivais pas à franchir ou que je tentais de franchir péniblement après quelques chapitres. La tente rouge n'a pas su entièrement me séduire mais il ne manque pas pour autant d'intérêt car les thèmes dont il traite ont su me toucher car…

Il y a cette tente rouge, espace dédié exclusivement aux femmes, elles s'y retrouvaient pour fuir les hommes, pour donner la vie ou se réunir. Un titre donc symbolique et lourd de sens car il représente cette fresque qu'Anita Diamant peint à travers les lignes de son roman. Un bel éloge aux femmes et à la féminité, en ces temps immémoriaux, lointains, où une poignée de femmes perpétuaient les traditions ancestrales. Une beauté émanait de cette innocence qui semblait les habiter : avec de simples mots, des mythes et des légendes, elles arrivaient à expliquer le monde. Nul besoin de subterfuges.

Le roman compte bon nombre de personnages, ce qui pourrait un peu dérouter le lecteur mais notons la présence d'un arbre généalogique au début du roman. Parmi ces protagonistes, toute une lignée où les hommes sont décrits comme des dominants. Ils étaient certes plus nombreux mais l'auteure réussit à donner de la force à ses personnages féminins et à leurs voix. Elles sont les gardiennes des traditions et la source de la vie.

La tente rouge demeure un beau texte à découvrir, féminin et féministe. Un magnifique voyage à travers les temps immémoriaux. Un roman qui conjugue l'amour à tous les temps : amour maternel, filial et celui qui uni un homme et une femme leur faisant braver tous les interdits.
Lien : http://lesinstantsvolesalavi..
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La tente rouge est un roman qui reprend et développe un évènement de la Bible connu sous le nom de « viol de Dinah ». S'agit-il vraiment d'un viol, cependant ? Anita Diamant livre sa version de l'histoire, ainsi que celle des différentes mères de Dina.

Je ne connaissais pas du tout cet épisode de la Genèse avant de me lancer dans la lecture de ce livre, mais j'ai été ravie de le découvrir, et surtout qu'il me donne envie d'effectuer quelques recherches en parallèle, afin de mieux cerner les nombreux personnages qui constituent la tribu de Jacob.

Ce roman est une ode au féminin sacré, et cette tente rouge dans laquelle les femmes s'isolent lors de leurs menstrues revêt une allure quasi mystique. Il y a quelque chose de divin dans les descriptions de leurs rituels et de leurs traditions, mais aussi de beau, de noble, le tout saupoudré d'une volupté qui n'a pas été sans me rappeler le Cantique des Cantiques.

Hélas peut-être au détriment du réalisme, puisque les cycles de ces femmes sont calqués sur celui de la lune. Poétique en apparence, certes, mais cette synchronisation parfaite est si peu crédible que je me suis demandé dans un premier temps si j'avais bien interprété le rôle de cette fameuse tente rouge.

Autre point négatif, si j'ai aimé suivre ces femmes au fil de leur vie, j'ai trouvé que l'auteur s'attardait parfois trop sur certains éléments, tandis que d'autres étaient presque survolés. Par exemple, on voit les grossesses et les accouchements défiler de manière très répétitive ; en revanche, quand Rachel réussit enfin à avoir son premier enfant, je n'ai pas perçu toute la joie et le soulagement auquel je m'attendais, comme si ce n'était pas ce qu'elle avait si ardemment désiré depuis le début.

Il en va de même pour Dinah, dont la moitié de l'existence aura été une longue ellipse. Contrairement à ses mères, que l'on apprend à connaître dans la première partie, je n'ai pas réussi à m'attacher à elle. Même si je comprends sa colère et sa rancune, je trouve sa malédiction injuste, puisqu'elle vise indifféremment coupables et innocents, qui souffriront eux aussi à cause d'elle.

Ce livre n'est pas un coup de coeur, pour les raisons évoquées ci-dessus, mais j'ai tout de même passé un très bon moment de lecture. J'aime beaucoup la théologie, et je me ferai un plaisir de découvrir encore d'autres histoires basées sur des récits bibliques à l'avenir.
Lien : https://leslecturesdecyrligh..
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Livre apprécié et que je recommande. le livre se passe avant JC, en Egypte. Tout le long du livre nous suivons Dina, qui nous parle de ses mères, de son quotidien en tant que femme et des traditions / des cultes de cette époque. Il me a été suggéré quand j' ai voulu lire : La lune rouge de Miranda Gray sur les forces du cycle féminin.
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Un bel honneur à la femme, aux femmes, dans ce roman d'inspiration biblique que l'auteur a savamment revisité pour en faire le roman de Dina, unique fils de Jacob. C'est elle qui raconte la vie de ses parents, de sa tribu, avant de parler des péripéties de la sienne. En plus des personnages nombreux et attachants, notamment les femmes, la tente rouge joue un rôle très important. On s'y retrouve entre femmes au moment des menstrues. Il s'y échange secrets, on y accouche, on s'y répartit les tâches domestiques.

L'auteur nous livre une histoire passionnante, surtout à partir de la deuxième partie où commence vraiment l'action, la première (que j'ai trouvée un peu longue) étant plus descriptive de la vie de la tribu. J'ai aimé voir l'évolution du personnage de Dina, souffert avec elle, trouvé l'apaisement. C'est un très beau portrait de femme.

Un souffle romanesque très fort pour ce livre que je vous recommande vivement.

Lien : http://la-clef-des-mots-e.mo..
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