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Critique de LoupAlunettes


Ce conte est assez intéressant dans son fond et sa forme.

Il plaira aux jeunes lecteurs de légendes et de mythes, plus âgés que ceux des contes.



Il ne parle ni de princesse ni de prince charmant, la fille de la Toundra est une guerrière dans l'âme.

C'est une jeune fille ivre de liberté et d'indépendance et c'est seule qu'elle affronte l'esprit de la Toundra qui vient lui chercher noise sur son territoire et menace de la faire tournoyer comme les valses qu'il réserve à Mère Nature.



Il y a du caractère en rempart et surtout, des ressources magiques pour rendre la monnaie, comme l'on dit.

Et c'est là que le titre nous intéresse car bien qu'il ressemble à une légende, imprégné de l'essence culturelle et historique d'un patrimoine tribal, il n'en reste pas moins rythmé comme un conte et agrémenté de ses attributs magiques pour la résolution de son épreuve.

En effet, à l'identique du conte africain "Rafara" repris par Anne-Catherine de Boel chez l'Ecole des Loisirs et le conte russe "Baba Yaga" adapté par Taï-Marc le Thanh de Gautier Languereau, le conte collecté par l'auteure Marie "Maria" Diaz équipe son héroïne de trois capacités magiques pour échapper à la tourmente qui menace de s'abattre sur elle, un peigne et une pierre de silex. La capacité de se métamorphoser en loup prendra la place du troisième objet usuel.

De la même façon que les deux autres contes transmettant la culture à laquelle ils appartiennent, par des éléments de décors ou de traditions caractéristiques, "La fille de la Toundra et l'esprit maléfique" va véhiculer les "croyances" de la culture du peuple Youkaguir de Sibérie.

Cette légende où l'homme, en l'occurrence ici la femme, se montre résistant face à des éléments naturels particulièrement dominants, rudes, parfois hostiles, a été recueilli en 1895 puis publié en anglais en 1918.

Et Maria Diaz participe à son long voyage dans le temps, jusqu'à nos jours.



Les jeunes lectrices se montreront particulièrement sensibles et fières de pouvoir s'identifier à cette "supergirl" des pays gelés, c'est certain.

Les illustrations de Olivier Desvaux sont pleines de charmes, elles se rapprochent d'une touche à la manière de Nathalie Novi, que l'on apprécie aussi.
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