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Critique de Eve-Yeshe


Ayant plutôt apprécié « La vérité sur l'affaire Harry Québert », page turner qui m'a accompagné pendant l'été 2013 (ou 2014 ?), et sa prestation pétillante à la Grande Librairie, je m'étais dis pourquoi pas…

Cette histoire avait tous les ingrédients pour me plaire : saga familiale, secrets de familles, une ravissante jeune fille puis femme dont tout le clan tombe amoureux, un écrivain qui est à la recherche d'un thème pour son deuxième roman, le premier ayant été, bien-sûr un best-seller….

Certes, au début, on prend du plaisir à faire la connaissance de Marcus (en fait, on le connait déjà si on a lu « La vérité… », de son cousin Hillel, enfant surdoué évidemment en échec qui se fait harceler par les autres élèves, jusqu'au jour où débarque dans sa vie Woody, le sportif accompli, abandonné par sa famille et quasiment adopté par les Goldman-de-Baltimore, formant ainsi le « gang des Goldman ».

Cela partait assez bien, avec le patriarche Goldman qui a constitué à la sueur de son front sa propre entreprise qu'il veut transmettre à ses deux fils, Nathan père de Marcus et Saul, père d'Hillel.

On a droit à tous les clichés sur la richesse des uns, la vie plus ordinaire des autres, les jalousies, le sacro-saint football, l'argent qui dégouline partout…. J'ai commencé à déchanter. Page 180, j'ai jeté un coup d'oeil à la fin : zut encore presque trois cents pages…. Vais-je y arriver?

Les allées et venues sans arrêt entre les différentes époques pour maintenir le lecteur éveillé, le Drame, toujours écrit avec un d'majuscule, donc on pense que cela va être apocalyptique…. En fait, j'ai terminé le livre pour connaître le fameux Drame….

Je retiens quand même le fait que Joël Dicker sait nous appâter pour aller au bout du livre afin de connaître à tout prix ce fameux Drame. On lui reconnaît quelques « fulgurances » (un bien grand mot) telle celle-ci :

Désormais, les gens veulent de l'image. Les gens ne veulent plus réfléchir, ils veulent être guidés. Ils sont asservis du matin au soir et quand ils rentrent chez eux, ils sont perdus : leur maître et patron, cette main bienfaitrice qui les nourrit, n'est plus là pour les battre ou les conduire. Heureusement il y a la télévision. L'homme l'allume, se prosterne et lui remet son destin. P 132

Peut-être en attendais-je trop ? Peut-être devrais-je moins me laisser influencer par François Busnel ? Me méfier encore davantage des best-sellers ? Quoi qu'il en soit, ce livre a eu l'effet escompté, une lecture simple, pas besoin de réfléchir.

Et il faut reconnaître que la deuxième moitié du livre (notamment les 3e et 4e parties) sont plus captivantes. Joël Dicker explore davantage la personnalité de chacun, ce que les êtres sont réellement et ce que le héros projette sur eux. Il démonte le mirage du rêve américain, la violence de la société…

Donc, une fois encore, un avis très mitigé, et l'impression que l'auteur aurait pu aller plus loin, dans la recherche des personnages en étant plus sobre sur les niveaux de vie, et certains clichés.

Note : 7/10 (pour la deuxième moitié du roman)
Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
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