AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de lilylitblog


J'ai très vite été embarquée dans l'histoire, et je me suis attachée aux différents personnages. Pourtant ce n'était pas gagné avec cette architecture particulière qui alterne deux histoires, chapitre après chapitre, sans que l'on sache si et comment elles se croiseront. D'une part, j'ai bien aimé suivre la jeune Lisa, une ado futée, proche de son père avec lequel elle retape des maisons en ruine et découvre tout un tas d'outils et de techniques de bricolage. J'ai apprécié aussi l'amitié de Lisa et Éric qui prouvent que deux personnes aux caractères très différents peuvent construire une amitié durable et sincère. Et leurs inventions, telles que le ballon stratosphérique, sont vraiment géniales et amusantes ! J'ai aussi apprécié de découvrir peu à peu le parcours de la mystérieuse Jay, cette femme d'âge moyen coincée dans une vie et un job qu'elle n'a pas choisi.

Le style est vraiment facile à suivre même lorsque les sujets abordés sont tristes (le déclin du père de Lisa et la fragilité psychologique de sa mère), ou complexes (les travaux de développeur d'Éric). le suspens va crescendo jusqu'à ne plus pouvoir lâcher le livre durant le dernier tiers. À plusieurs reprises, je me suis surprise à vouloir absolument savoir le fin mot de l'histoire. Alors que, sur le papier, suivre le trajet d'un conteneur réfrigéré n'est pas la trame narrative la plus palpitante, même lorsque la grosse boîte porte un nom exotique (Papa Zoulou).

Il y a quelque chose de rafraîchissant et dépaysant dans ce livre sur les mille et une façons de prendre les rênes de sa vie même lorsque les voies semblent sans issue. Je pense que ce côté plaisant et décalé vient aussi pour ma part du fait que je connaissais très mal la littérature canadienne. En effet Nicolas Dickner est Québécois comme ses personnages, et l'atmosphère, les paysages, et même le vocabulaire s'en ressentent. J'avoue avoir souri face à certaines expressions idiomatiques (« vadrouiller » pour « passer la serpillère » m'a notamment beaucoup enthousiasmée) et j'ai vraiment eu l'impression de me retrouver dans le froid et la neige aux côtés des protagonistes. Encore mieux à mes yeux, le texte est émaillé de phrases appartenant aux diverses langues parlées par les personnages, aussi bien de l'espagnol que… du danois (je vous passe ma jubilation en comprenant toutes ces phrases en VO).

Plus sur le blog :
Lien : https://lilylit.wordpress.co..
Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}