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Critique de chartel


C'est à l'occasion d'une exposition du musée Fabre de Montpellier consacrée à Diderot que j'ai découvert ces Salons, dans l'édition de Michel Delon. A la demande de son ami Grimm, Denis Diderot s'est prêté au jeu de la critique d'art pour la Correspondance littéraire de 1759 à 1781, en se rendant dans les salons du Louvre où étaient exposées les oeuvres d'artistes contemporains. Ce fut aussi une occasion personnelle de découvrir la peinture et la sculpture françaises du XVIIIe siècle qui se limitait à Fragonard et Watteau…
Loin d'être répétitif et ennuyeux, Diderot cherche avant tout à varier les formes et les procédés pour tenir son lecteur en haleine. Non seulement on se délecte de son style vif et théâtral, mais on se plaît aussi à sentir l'évolution du philosophe dans sa perception des oeuvres et dans sa maîtrise de l'exercice. D'un salon à un autre, Diderot peut se contredire, revenir sur une position ou avouer ses erreurs de jugement. Il s'interroge également sur le sens de l'exercice : comment critiquer une oeuvre d'art ? sur quels principes fonder un critique d'art ? comment exprimer une sensation ? quels rapports entretiennent la poésie et la peinture ?
Bref, ces Salons ont du souffle grâce à l'inaltérable verve de Diderot, à son sens de la formule et à sa volonté de ne rien figer dans le marbre, de rendre toujours possible la retouche, le retour en arrière, la variation, tel un artiste toujours à l'oeuvre, cherchant constamment à prolonger le plaisir de la recherche.
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