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Critique de LaBiblidOnee


Le Malamute, c'est cette si jolie race de chiens de traîneau qui va se trouver au coeur de ce roman de saison, dans lequel la plume fluide s'ajoute à une trame efficace.


Quatre récits s'entremêlent pour tisser cette histoire :
1/ 1976, un ancien légionnaire et sa femme Pavlina, slovaques, arrivent dans un village de montagne français avec leur quatre chiens de traineau, des rudiments de français et leurs rêves d'enfants, dans cette ancienne ferme qu'ils viennent d'acheter.
2/ A l'époque actuelle, Basile, un saisonnier au passé trouble, est chargé de conduire chaque nuit les chenilles de métal canalisant la neige pour que les touristes puissent skier et emprunter les routes le jour.
3/ le grand oncle de Basile, vieillard qui va l'héberger pour la saison, habite la fermette voisine de celle des slovaques dans le passé - il constituera le trait d'union entre le passé et le présent.
4/ Enfin s'ajoutera à ce fragile équilibre Emmanuelle, trentenaire venue habiter la fermette désaffectée des slovaques, voisine de Basile et son oncle.


Chacun de ces récits a ses zones d'ombre et ses joies, et leur interaction devient de plus en plus évidente jusqu'au dénouement. Emmanuelle est le grain de sable dans l'engrenage. Mais quels sont les liens entre tous ces personnages et leurs histoires ? C'est ce que je vous invite à découvrir si vous avez envie d'une ambiance de tempête de neige enrobée d'un soupçon de vieilles croyances version bête du Gévaudan, de fantômes, de vieilles haines mais aussi d'humanité, de secrets que l'on croyait enterrés, de modernité, de baumes sur les plaies.


L'histoire avance à un rythme régulier, tout en maintenant un certain suspense - même si j'avais compris la plus grande partie du mystère dès les premiers chapitres. J'ai bien aimé l'ambiance toute simple de cette lecture enneigée, ouatée et brumeuse, où l'amour viendra réchauffer l'atmosphère glaciale d'une montagne prise d'assaut par une bien étrange tempête de neige, mêlée de sentiments contradictoires, tournoyant et planant au dessus des personnages telle une sourde menace. En 350 pages, la plume enlevée nous implique dans la vie des personnages qu'elle anime.


J'ai également apprécié découvrir la profession d'Emmanuelle, ou encore la manière dont nous sont décrites les interventions des dameuses la nuit sur les pistes enneigées. La plume est simple mais apporte ce qu'il faut d'humour, de liant et d'empathie. Je n'en dis pas plus. Roman d'hiver par excellence, à lire au coin du feu tandis que « les flocons, au dehors, cognent aux carreaux tels des insectes fous ».
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