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Critique de christinebeausson


Une BD découverte « Haute mer » … Dimitri, un auteur que je n'avais jamais lu … des recherches sur ce monsieur dans Mejesaistout (1) … ma bibliothèque propose « le soldat oublié ».
L'occasion d'essayer de comprendre comment un gosse de même pas dix sept ans se retrouve enrôler dans l'armée allemande. Je n'ai pas l'impression qu'il s'agit là d'un « malgré nous », ce gosse se trouve ravi de pouvoir enfiler un bel uniforme, de pouvoir parader et de faire partie d'une bande … destinée à faire la guerre ? Pourquoi pas ? … un rêve intégrer la Luftwaffe, la vie prestigieuse d'aviateur ne sera pas pour lui … recalé… ce sera juste une vie dans l'infanterie.
Nous suivrons pas à pas le parcours de cet ado, dans l'univers malsain de la guerre, confronté à ce qu'il prenait pour un jeu mais qui se révèle très vite comme étant un enfer … il croyait jouer à la guerre … mais la guerre n'est pas un jeu !
Nous partirons tout à l'ouest, vers le front russe, échappant de peu à la bataille de Stalingrad, ce ne sera que le front de Vorone … puis l'enfer du siège de Kharkov … ensuite ce sera le rêve d'une permission … retour sur Bielgorod, encore le front russe … la débâcle s'annonce … les retraites s'enchaînent … pour finir dans son village natal.
Lire « le soldat oublié », c'est un devoir de mémoire, il y a bien sûr la narration des scènes de combat, de mises à mort devrais je plutôt dire, mais il y a et à mon sens c'est le plus important, l'analyse de l'évolution de l'état d'esprit de l'auteur et de ses compagnons d'infortune.
Comment survivre, aux conditions effroyables, aux scènes de meurtres de civils innocents, aux disparitions de compagnons d'arme,

(1)
Né à Paris d'une mère allemande et d'un père français, Guy Mouminoux grandit en Alsace. Dans son enfance, il lit beaucoup de bandes dessinées. En 1940, la région est annexée par l'Allemagne, et ses jeunes envoyés dans des camps de jeunesse allemands. Engagé dans la division Grossdeutschland de la Wehrmacht en mai 1942, Mouminoux connaît, à seize ans, les combats sur le front de l'Est. Cette expérience le marque profondément, comme le montre son oeuvre, hantée par les thèmes de la guerre et de l'ambiguïté de tout engagement.
En 1967, Mouminoux publie chez Robert Laffont « le soldat oublié », récit autobiographique relatant ses trois ans comme « malgré-nous ». Il dira plus tard avoir alors été fasciné par la force et l'ordre allemand. L'ouvrage, bien reçu par la critique est un succès de librairie, particulièrement à l'étranger. Bien que Mouminoux ait pris soin de le signer du pseudonyme Guy Sajer (d'après le nom de jeune fille de sa mère), on découvre assez vite qu'il en est l'auteur, ce qui lui vaut une image de « facho » et le renvoi du magazine Pilote.
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