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Critique de HORUSFONCK


La guerre est sale.
Elle pue comme ces tripes qui s'échappent d'un soldat encore en vie.
Le soldat essaie de rattraper son intérieur qui glisse et lui échappe.
Le soldat supplie que l'on mette fin à ses souffrance.
Ce soldat, c'est Mademba Diop le tirailleur sénégalais.
Non, il n'est pas de guerre propre.
Alfa Ndiaye, manipulé et exploité dans la boucherie14-18, cette guerre qui n'est "grande" que par l'horreur, va se réveiller et commencer de penser par et pour lui-même.
Alfa Ndiaye déroule sa plainte, cette mélopée dans laquelle il raconte l'indicible, et cette colère qu'il exprimera par des mains et des ventres ouverts.... Cette colère qui, après avoir réjouis ses compagnon, va susciter l'effroi parmi eux.
Non! Il n'y a pas de manière "civilisée" de faire la guerre! Surtout pas celle, entre-autre, d'un officier qui siffle pour envoyer ses hommes (sont-ce encore des hommes?) à l'abattoir.
Alfa Ndiaye, son regard va se déciller au fur et à mesure de sa terrible vengeance contre les "hommes aux yeux bleus rapprochés", dont l'un d'eux à éventré Mademba Diop, son frère.
Alfa Ndiaye devra quitter cette "terre à personne", cet enfer dans lequel on l'a plongé et qui l'a fait mûrir. Les mains iront dans un dessin de puissante et terrible signification pour un médecin des cerveaux abîmés dans les batailles.
Alfa Ndiaye retrouvera-t-il le repos? Reverra-t-il sa terre d' Afrique?
Parce que, nous dit David Diop, il n''y a pas que cette guerre qui n'est que le premier couplet de la complainte d'Alfa Ndiaye.
Voilà. J'ai quitté Alfa Ndiaye et ne puis que recommander sa visite à tous ceux, babéliotes ou autres qui voudront bien pousser la porte du livre de David Diop.
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