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Critique de _BNFA


Après « Je ne suis pas celle que je suis » de Chahdortt Djavann, voici le second opus dans lequel l'auteur continue à nous faire partager son quotidien. Avec un grand talent de conteuse et une liberté de ton assumée, l'auteur brosse un portrait de femme complexe et ne nous laisse aucun répit jusqu'au dénouement pas forcément attendu !
Elle pousse plus loin l'introspection. Elle approfondit les thèmes déjà abordés, les blessures d'enfance dont on ne se remet jamais tout à fait, la difficulté de vivre dans un pays où la liberté n'existe pas, le drame de l'exil qui fait qu'on se sent étranger et clandestin partout même dans son propre pays, les deuils impossibles à surmonter, les stratégies improbables pour se faire aimer, ou les questions sur l'intérêt de la psychanalyse, sur l'autorité et le savoir du psy face à un analysant qui se sent manipulé.
On partage les espoirs de Donya, mais aussi ses contradictions, ses doutes, sa culpabilité, son impossibilité de pardonner et son refus des compromissions. L'écriture toujours frontale et un style très viscéral ajoutent encore de la virulence à ce récit coup de poing, virulence parfois atténuée par quelques touches humoristiques ou poétiques, avec une mention spéciale pour ce magnifique passage : « C'est quoi une main ? Que peut une main ? La main tendue, la main qui secourt, qui sauve, la main qui tue, qui trahit, qui torture, qui étouffe ou libère, la main qui caresse, qui protège, la main qui frappe, la main qui prend, qui donne, qui arrache, la main qui vole, qui viole, la main qui promet, la main qui écrit» (Anny P.)
Lien : http://www.bnfa.fr/livre?bib..
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