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Critique de MadameTapioca


C'est le genre de livre que l'on a envie de serrer fort sur son coeur. Voilà exactement ce que je me suis dit (et ce que j'ai fait) en terminant l'histoire de Mokhar. Une sensation difficile à expliquer mais sans doute liée à la candeur et la pureté qui se dégagent de ce texte.

A l'aube de l'indépendance algérienne, Mokhar quitte le douar où il est né, quitte ses grands-parents et quitte son figuier pour la ville. Ce figuier c'est l'arbre ancestral. Celui qui veille sur la famille. Celui où sont enterrés son placenta et son prépuce. Autour de cet arbre, il y a le désert, la misère et il y a surtout la fraternité du hameau.
La ville c'est une nouvelle vie, un immeuble, une école, des cinémas. Et la guerre bien plus proche…

La mémoire familiale et la mémoire de l'Algérie se mélangent à travers les yeux de ce gamin. Il ne se passe rien et il se passe tout. La banalité de deux styles de vie raconté d'une plume sans artifice mais où il ne manque aucun détail, aucune profondeur. On est au coeur de l'intime. C'est doux comme la nostalgie de l'enfance et dur comme les rapports entre l'Algérie et la France. C'est surtout d'une émouvante justesse.
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