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Critique de Ziliz


Ziliz
15 septembre 2014
Dans les trois romans de Djian que j'ai lus avant celui-ci, j'ai trouvé :
• des nantis désoeuvrés, blasés, dépressifs qui s'étourdissent dans la fête, boivent et/ou se cament seuls et/ou à plusieurs
• des relations amoureuses compliquées, malsaines, des triangles quasi-incestueux (entre adultes)
• du sexe cru décrit en quelques mots éloquents
• autant de douceur que de vulgarité
• des hommes mûrs qui aiment les voitures et la chair très fraîche - mais les jeunes filles sont majeures, ou prétendent l'être, la morale est sauve
• des familles bancales
• des décès sordides

Ce mélange peut sembler lourd, mais accommodé à la sauce Djian, il me plaît. La découverte de 'Oh...' a été une excellente surprise : ambiance glauque, intrigue sombre, plume à la fois élégante et sobre, art de la formule, observations fines et réflexions pertinentes. Cet enthousiasme s'est émoussé au fil de mes lectures, Djian semble être de ces écrivains qui gardent le même type d'intrigue d'un roman à l'autre.

Avec ce premier opus de la série Doggy Bag, il ne reste plus rien de cet enthousiasme. Je ne retrouve pas le ton qui me plaît tant, il ne reste que l'incontournable schéma de l'auteur, en version diluée et bordélique. On flaire la commande mercantile pour une série à rallonge ; ce roman a des airs de feuilleton télévisé au scénario bâclé, mal joué, avec pléthore de personnages qui n'ont pas fini de s'aimer, de se blesser, de se trahir, de se haïr, et qui ne déjeuneront jamais en paix ♪♫, assurément, même avec l'ami Ricoré ♪♫ - mais de toute façon, chez ces gens-là, monsieur ♪♫, quand le soleil vient de se lever ♪♫, on ne carbure pas au Ricoré...
Aucune envie de découvrir la suite.
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