Certains auteurs, c'est le cas de M. Djian, sont capables de passer du roman ou théâtre avec le même talent. La vie est ainsi faite pour notre plus grand plaisir.
Dans cette pièce, il y a d'abord le montage.
Lui, un homme sans nom, sans visage et trois femmes formatées qui ont atteint la quarantaine. L'une, son ex femme bien décidée à
lui pourrir sa vie. Sa vie qu'il refait avec Elsie, infirmière, exigente, jalouse et aimante et la voisine, Sylvie, rousse incendiaire, peu vêtue.
Lui qui se débat au centre de ces trois personnalités embaumant chacune d'une fragrance sexuelle envoûtante.
Quatre protagonistes pour 3 dialogues ; lorsque l'une disparait de la pièce (un salon), l'une des deux autres apparait. Chacun de ces dialogues est directement lié au précédent. Ces rencontres sont-elles réelles ou bien
Lui, de retour d'un enterrement, se retrouve-t-il, seul dans la pièce, peut-être enivré, face à ses démons.
Les dialogues, eux, sont incisifs, pénétrants, cruels.