Mais ce n’est qu’ensemble que nous réussissions à briller.
Et nous serions toujours ainsi.
Difficiles à comprendre.
Imparfaits et hors du commun.
Mais immortels…
Exactement comme les fleurs d’amarante.
- Tu sais ce qu’est la plante que je t’ai apportée ? Une amarante. Son nom signifie « qui ne fane pas », car elle est immortelle. Comme ce que j’éprouve pour toi.
Je fermai les yeux en souriant.
- Elle aussi est différente de toutes les autres fleurs. Elle a besoin de très peu d’attention, elle a un aspect atypique et elle est très résistante. Elle est forte, exactement comme toi. Et unique, exactement comme toi.
Nous aurons le temps d’unir nos imperfections et d’en tirer quelque chose de beau.
Quand j’étais petite, j’avais entendu dire que la vérité colore le monde. Tel est le compromis. Tant que tu ne la connais pas, tu ne peux jamais appréhender la réalité avec toutes ses nuances. Maintenant que je les voyais, maintenant que je savais tout ce que j’avais toujours ignoré, j’aurais dû regarder les couleurs brillantes du monde comme quelqu’un qui, finalement, est capable de comprendre.
Mais certaines vérités ont des nuances qui nous détruisent.
Certaines vérités ont des histoires que nous ne sommes pas prêts à laisser partir.
Et je n’étais pas prête à lâcher la mienne.
Pour la première fois, je sentis dans mes yeux brûler quelque chose de beaucoup plus douloureux que les larmes : la désillusion. Et je compris, comme jamais auparavant, à quel point il était destructeur de s’accrocher à un espoir.
En les regardant sur mes mains, je compris que, même si l’amour pouvait prendre différentes nuances, chacune d’elles faisait vibrer les mêmes cordes : celles du cœur. Et toutes ensemble, elles mettaient en mouvement une force unique et invisible, que seule l’âme était en mesure de ressentir.
La mort ne se combat pas avec le sacrifice mais avec la vie.
Un jour, je leur dirais que les histoires n’existaient pas que sur les pages des livres. Il existe des histoires invisibles, tues et cachées, qui vivent en secret et meurent sans être écoutées. Des histoires sans final, destinées à rester éternellement incomplètes.
Peut-être, un jour, leur raconterais-je la nôtre.
Quel morceux choisirais-tu ?
De ton cœur ?
Tu ne peux vivre qu’avec un, car l’autre, ensuite, meurt définitivement.
Quel morceau choisirais-tu ?
Toi, aurait répondu Rigel les yeux fermés. Toujours, et en tout état de cause, je t’aurais choisie toi.
Les étoiles ne sont pas seules. Tu n’es pas seul, dis-je dans un sourire et en fermant les yeux. Je t’emmène toujours avec moi.