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Critique de kurmis97


L'océan profond est un décor peu exploré pourtant il anime bien des fantasmes quand aux mystères dont il en garde le secret. Si l'oeuvre garde une forte influence cameronesque avec son pitch de base, référence évidente à The Abyss et ses passages bien référencés dans le domaine du sous-marin. Son scénario et son univers s'inscrivent plus dans un univers plus lovecraftienne où la curiosité de l'être humain mène indubitablement à la folie. Alors que le commandant Hamish et son équipage débutent une longue mission dans les eaux profondes à la frontière syrienne, un étrange signal va les détourner de cette mission les menant à un vieil sous-marin soviétique et une édifice sculptée dans la roche vieille de plusieurs milliers d'années à 800 mètres de la surface. Malheureusement, un incident mécanique les obligera à rester sur place tandis que la pression risque d'imploser le vaisseau et que l'équipage commence à avoir des visions hallucinatoires. C'est dans ce contexte tendu que nos personnages vont tenter de survivre en déterminant les raisons pour laquelle les soviétiques se sont approchés de ces vestiges jusqu'à l'explorer eux-mêmes. Tout d'abord, les dessinateurs ont fait un travail incroyable chaque vignette représente un gigantisme exacerbé y compris l'intérieur du vaisseau, les endroits sont vastes mais le choix de couleurs très sombres les rendent à la fois aussi vertigineux qu'oppressants, l'impression que le danger peut venir de partout. le sanctuaire est bien le personnage principal tant il raconte tout à travers ces décors, d'ailleurs les scénaristes se sont bien dispensés d'écrire des bulles de texte dans les moments d'exploration accentuant le côté mystérieux de l'édifice, laissant place à notre imagination. Nous sommes aussi paumés que les personnages humains du récit, nous faisons face à un inconnu qui nous dépasse complètement. La force de son récit tient dans les moments de folie de l'équipage traversant des délires hallucinatoires digne de l'appel de Chtulu et ses tensions révélant la noirceur de l'âme humaine. Je ne peux pas en écrire plus sous peine de spoiler mais je n'ai jamais été aussi accroché par une bande-dessinée tant par sa maîtrise de son histoire horrifique que ses dessins aussi angoissants que gigantesques. Chapeau à Xavier Dorison et Christophe Bec d'avoir accouché de ce chef d'oeuvre de la bande-dessinée française. J'ai hâte de découvrir leurs travaux suivants.
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