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Critique de OctaviaJaymesAdama


J'ai lu ce livre pour mon cours sur le modernisme, courant littéraire apparu pendant la Première Guerre Mondiale. Je n'étais pas très inspiré par ce roman au départ, mais je dois avouer qu'il n'était pas aussi terrible que je pensais. 

La mise en page de l'ouvrage sortait de l'ordinaire puisqu'il est divisé en quatre sections narratives différentes : la section "actualités" contient des parties d'articles du New York World mais aussi des paroles de chansons; la section "l'oeil de la caméra" est en réalité une sorte d'autobiographie de Dos Passos (que j'ai arrêté de lire au bout d'un moment parce que je ne comprenais absolument rien); la section "gros bonnets et fortes têtes" se compose de biographies de figures historiques de l'époque; et enfin la section "narrative" qui relate la vie de cinq personnages pendant et après la Première Guerre Mondiale.
De plus, les parties de narrations sont écrites au discours indirect libre, c'est-à-dire que les actions ne sont que racontées par la narrateur, tout celà sans verbe introducteur. C'est un peu comme si les personnages parlaient à travers le narrateur. Ce livre est en réalité le deuxième de la saga USA de Dos Passos, mais il peut tout à fait se lire indépendamment des autres.

Comme dit précédemment, nous allons suivre cinq personnages pendant ce roman, qui vont essayer de trouver leur place dans le monde pendant cette guerre qui remet tout en question.
Tout d'abord, on découvre Joe Williams, un soldat de la Navy qui décide d'abandonner l'armée pour travailler dans la marine marchande. C'est un des personnages (et des histoires) que j'ai le moins aimé. Son histoire était intéressante au début mais au bout d'un moment, ses aventures restent toujours les mêmes (alcool, sexe, malheureux...).
Le deuxième personnage est Richard Ellsworth Savage, un jeune homme qui est parti de rien mais qui a réussi à se construire une belle vie et une réputation. Après Harvard, il rejoint les ambulanciers du front en France, puis en Italie. C'est le personnage que j'ai préféré, et probablement le seul avec lequel j'ai eu une quelconque connexion. 
Puis, il y a Evelyne Hutchins, fille de pasteur qui décide de partir pour Paris accompagnée de son amie d'université, Eleanor (une vraie vipère celle-là). Evelyne est très gentille, intelligente et surtout très belle et attire les regards des hommes partout où elle va. J'ai apprécié les parties la concernant mais je n'ai pas aimé le fait qu'elle dépende tout le temps de quelqu'un.
Les deux derniers personnages, Anne Trent et Ben Compton, sont les deux personnages qui m'ont vraiment énervé. Anne, aussi appelée "La fille à son papa" par le narrateur et les autres personnages, est beaucoup trop naïve, capricieuse et puérile pour moi. Son histoire était intéressante parce qu'elle vit des choses difficiles qui pourrait remettre en question sa vision de la vie. Mais il n'en est rien malheureusement et Anne continue d'être inintéressante au possible (de mon point de vue) et je n'ai donc pas pu apprécier les parties qui la concernaient. 
Ben est LE personnage que j'ai dé-tes-té ! Il n'était pas très présent dans le roman mais c'était pour moi une torture à lire. Ben est journaliste, marxiste, révolutionnaire et refuse d'aller faire la guerre : c'est une tête de noeud. 

Entre les parties narratives, nous pouvons découvrir des biographies d'hommes célèbres (et oui, pas de femmes je suis scandalisée) tels que Theodore Roosevelt, JP Morgan ou encore la plus connue de toutes, celle d'un soldat inconnu mort au combat. Ces parties ont sans conteste étaient mes préférées ! 

Autour de ces personnages, qui vont parfois se rencontrer, nous allons donc découvrir certains aspects de la Guerre, mais aussi le point de vue de l'auteur. En effet, Dos Passos pensait que les USA n'auraient pas dû entrer en guerre pour nous sauver et "transmet" cette idée à ses personnages. Partout dans le livre, il est fait référence au fait que les Etats-Unis sont un pays leader du monde... pour moi être leader ce n'est pas rester en pôle position mais plutôt aider ceux qui en ont besoin et combattre les tyrans. Apparemment, nous n'avons pas la même définition lui et moi, et le roman s'est donc avéré difficile à lire à certains moments (parce que lire un livre où on dit en gros qu'il aurait fallu nous laisser mourir c'est pas mon kiffe non plus). 

« En Europe, on connaissait l'odeur des gaz asphyxiants et la puanteur des corps enterrés sous une couche trop mince de boue, on savait quelle couleur prenait la peau des enfants affamés »

En gros, un livre que je n'ai pas détesté mais que je ne relirai pas. Cependant, je le conseille à des personnes qui aiment les romans réalistes et historiques car il reste tout de même un roman hautement estimé dans le monde de la littérature "classique".
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