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Critique de lectrice45


Le Double, version issue de "Oeuvres romanesques 1846-1849", Thesaurus, Actes Sud, traduction d'André Markowicz

Dans la même pensée il a l'espoir d'un renouveau, l'espoir que la situation puisse encore s'améliorer et celle que le dénouement sera nécessairement la perte de Soi (dernière phrase du roman : « Notre Héros poussa un cri et se prit la tête dans les mains. Hélas ! C'était bien cela qu'il pressentait depuis longtemps ! » *). Tout se passe comme si le présent de notre Héros était accéléré par cette inexorable fin. C'est-à-dire la conscience inconsciente de sa folie, celle-ci l'entraînant dans un incessant tourbillon à désespérément chercher le secours dans une partie saine de lui-même et dans des circonstances extérieures à lui-même (« ... Bon, mais, supposons que ça s'arrange, d'une façon ou d'une autre. »). Le climat qui règne, tant émotionnellement qu'extérieurement est rendu de même : la neige, le ciel gris, le ciel qui s'éclaircit en miroir avec les états d'âme de notre Héros.
Vraiment ce livre est une merveille, où est rendu compte la folie, le désespoir, le noir de l’âme, comme si Dostoïevski l'avait goûtée lui-même. Il faut être allé loin dans l'expérimentation de telles émotions pour en rendre compte de la sorte. Pour cela j'envoie à Monsieur Dostoïevski toute ma reconnaissance. J'avais besoin de lire Dostoïevski à la racine de son oeuvre pour mieux lire (voire relire) son oeuvre et notamment ses prodigieux derniers romans.

Reste à lire ceux, nombreux, qui l'ont inspiré… Mais ça, c'est une autre histoire…

* tel Joseph K. dans "Le Procès"
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