AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Sherlock Holmes : Aventure de la bande mouchetée (Le ru.. (22)

Comment pourrai-je jamais oublier cette terrible veille ? Je n'entendais pas un bruit : même pas le souffle de mon compagnon, dont je savais pourtant qu'il était assis tout près de moi, les yeux grands ouverts, et dévoré par une tension semblable à la mienne. Les persiennes étaient absolument hermétiques ; nous étions plongés dans une nuit totale. [...] L'horloge de la paroisse voisine, tous les quarts d'heure, tintait lugubrement. Ah ! qu'ils étaient longs, ces quarts d'heure ! Minuit, puis une heure, puis deux heures, puis trois heures sonnèrent : nous n'avions pas bougé de place ; nous étions prêts à tout.
Subitement du côté de la bouche d'aération surgit un rayon lumineux qui disparut aussitôt ; immédiatement lui succéda une forte odeur d'huile brûlante et de métal chauffé. Dans la chambre voisine, quelqu'un avait allumé une lanterne sourde. J'entendis un léger bruit qui se déplaçait, puis tout redevint silencieux comme avant ; mais l'odeur se faisait plus forte. Pendant une demi-heure je restai assis l'oreille tendue. Alors soudain un autre bruit se fit entendre : un son très léger, très doux, quelque chose comme un jet de vapeur qui s'échappe d'une bouilloire. Au moment où nous l'entendîmes, Holmes sauta du lit, gratta une allumette, et frappa de son jonc avec fureur le cordon de sonnette.
« Vous le voyez, Watson ? hurla-t-il. Vous le voyez ? »
Commenter  J’apprécie          370
Rien ne me plaisait plus que de coller à Holmes pendant ses enquêtes ; j'admirais la rapidité de sa logique : tellement prompte qu'elle rivalisait avec l'intuition ; elle déroulait toujours ses propositions en partant d'une base solide, grâce à quoi il débrouillait les problèmes les plus compliqués qui étaient soumis à sa sagacité d'analyste.
Commenter  J’apprécie          330
- Ah ! vous voulez vous débarrasser de moi ? grommela notre visiteur en marchant sur nous avec des moulinets de son stick. Je vous connais, espèce de coquin ! J'ai déjà entendu parler de vous : Holmes le touche-à-tout, hein ?
Mon ami se borna à sourire.
- Holmes la mouche du coche ?
Son sourire s'élargit.
- Holmes le maître Jacques de Scotland Yard...
Holmes gloussa de joie :
- Votre conversation est passionnante, docteur ! dit-il. Mais quand vous sortirez, fermez donc la porte s'il vous plaît, à cause des courants d'air.
- Je partirai quand je voudrai ! N'ayez pas l'audace de vous mêler de mes affaires !
Commenter  J’apprécie          240
J'en étais arrivé, m'expliqua-t-il, à une conclusion entièrement erronée. Ce qui montre, mon cher Watson, combien il est périlleux de raisonner à partir de prémisses incomplètes.
Commenter  J’apprécie          210
{Voici un exemple de description que je propose à mes élèves...}
C'était une pièce modeste, exiguë : le plafond était bas et la cheminée béante, comme dans beaucoup de vieilles maisons de campagne. Une commode claire occupait un coin ; un lit étroit avec une courte-pointe blanche en occupait un autre ; à gauche de la fenêtre il y avait une table de toilette. Ces meubles, plus deux petites chaises cannées et un tapis carré au centre, composaient le décor. Les poutres et les anneaux des murs étaient en chêne mangé aux vers ; ils paraissaient dater de la construction même de la maison.

LE RUBAN MOUCHETÉ.
Commenter  J’apprécie          200
- Ah ! mon cher, le monde est bien méchant ! Et quand un homme intelligent voue au crime son intelligence, il devient le pire de tous !...
Commenter  J’apprécie          131
- Je dors à présent dans la chambre du milieu.
- Tant que dureront les travaux, je suppose ? Au fait, ils ne me paraissent pas bien urgents, ces travaux ?
- Aucune réparation n'était immédiatement nécessaire. Je crois qu'il s'agit là d'un prétexte pour m'obliger à changer de chambre.
- Ah ! ah ! Cette suggestion est à retenir...
Commenter  J’apprécie          120
Je flânai ensuite dans la rue et j’y trouvai, comme je m’y attendais du reste, des écuries dans une ruelle qui longe un des murs du jardin. J’aidai le garçon d’écurie à panser ses chevaux et il me donna en échange quatre sous, un verre de vin, deux bonnes prises de caporal et tous les renseignements possibles sur Mlle Adler, sans parler des détails sur une demi-douzaine de personnes auxquelles je ne m’intéressais nullement, mais dont je fus forcé d’écouter la biographie.

— Et Irène Adler ? demandai-je.

— Oh ! elle a tourné la tête de tous les hommes dans ce quartier-là. C’est la personne la plus charmante qui ait jamais coiffé chapeau sur notre globe, dit-on dans les écuries de la rue Serpentine. Elle vit tranquillement, elle chante dans les concerts, sort en voiture tous les jours à cinq heures, et rentre exactement à sept heures pour dîner. Elle sort rarement à d’autres heures, excepté quand elle doit chanter. En fait d’ami, elle n’en a qu’un, mais on le voit souvent entrer chez elle. Il est brun, joli garçon, élégant de tournure ; il ne vient jamais moins d’une fois par jour et souvent deux fois. C’est un M. Godfrey Norton, d’Inner Temple. Vous voyez combien il est avantageux d’être le confident d’un cocher de fiacre. C’est une voiture des écuries Serpentine qui a ramené chez lui une douzaine de fois cet individu et on est au courant de tout ce qui le touche. Lorsque j’eus écouté tout ce qu’ils avaient à me dire, je me mis à arpenter la rue près de Briony Lodge et à préparer mon plan de campagne.
Commenter  J’apprécie          90
Cette nuit-là, je ne parvins pas à dormir. Un vague sentiment de malheur imminent m'oppressait. Vous vous rappelez peut-être que ma sœur et moi étions jumelles, et vous savez comme les liens sont subtils entre deux âmes si proches. C'était une nuit terrible. Le vent hurlait dehors et la pluie battait les fenêtres. Soudain, au milieu du vacarme de la tempête, éclatèrent les hurlements d'une femme terrifiée. C'était la voix de ma sœur. J'ai bondi de mon lit, je me suis enveloppée dans un châle et précipitée dans le couloir. Lorsque j’ai ouvert ma porte, j’ai entendu un léger sifflement, comme ce que ma sœur m’avait décrit, et quelques instants plus tard, le bruit d’un objet métallique qui tombait. Alors que je courais dans le couloir, j’ai vu que la porte de la chambre de ma sœur était déverrouillée et tournait lentement sur ses gonds. Je l’ai regardée s’ouvrir avec horreur, figée, ne sachant pas ce qui allait en sortir. À la lumière de la lampe du couloir, j’ai vu ma sœur apparaître derrière, son visage blême de terreur, ses mains cherchant de l’aide à tâtons, son corps tout entier vacillant comme celui d’un homme ivre. Je me suis précipitée vers elle et je l’ai entourée de mes bras, mais soudain ses genoux se sont dérobés sous elle et elle est tombée sur le sol. Elle s’est tordue comme sous l’effet d’une terrible douleur, ses membres se convulsaient de façon épouvantable. Je pensais qu’elle ne m’avait pas reconnue, mais alors que je me penchais sur elle, elle s’est mise à hurler d’une voix que je n’oublierai jamais. « Oh mon Dieu ! Helen ! C’était la bande ! Le ruban moucheté ! »
Commenter  J’apprécie          80
La violence revient toujours frapper son auteur , et un piégeur tombe toujours dans le piège qu'il a tendu à autrui.
Commenter  J’apprécie          70






    Lecteurs (387) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Le chien des Baskerville

    Au cours de quel siècle ce roman a-t-il été publié ?

    17ème
    19ème
    20ème

    10 questions
    666 lecteurs ont répondu
    Thème : Sherlock Holmes : Le Chien des Baskerville de Sir Arthur Conan DoyleCréer un quiz sur ce livre

    {* *}