Citations sur Sherlock Holmes : Les propriétaires de Reigate (10)
Dans l’art du détective, il est excessivement important de distinguer entre les faits qui ne sont que des incidents et les faits essentiels. Sinon l’attention et l’énergie se dissiperaient au lieu de se concentrer.
Au printemps de 1887, la santé de mon ami, M. Sherlock Holmes, s’était trouvée ébranlée par un surmenage excessif. L’affaire de la Compagnie de Hollande et Sumatra et les projets fantastiques du baron Maupertuis sont encore trop présents à la mémoire du public et trop intimement liés à de délicats problèmes politique et de finance pour trouver place dans cette galerie de croquis. Ils furent pourtant l’origine indirecte d’une démonstration par mon ami de l’excellence d’une arme nouvelle qu’il n’avait pas encore utilisée dans sa guerre aux criminels.
Le représentant de la police officielle, jeune, présentant bien,
l’oeil vif, pénétra dans la pièce.
– Bonjour, colonel. J’espère que je ne vous dérange pas trop ?
Mais nous avons appris que M. Holmes, de Baker Street, se
trouvait ici…
Le colonel désigna mon ami. L’inspecteur s’inclina.
– … Nous avons pensé, monsieur Holmes, que peut-être vous
voudriez bien faire quelques pas avec moi.
– Le sort est contre vous, Watson ! s’écria Holmes en riant.
Nous étions en train de discuter de l’affaire quand vous êtes
entré, inspecteur. Consentirez-vous à nous donner quelques
détails ? Quand je le vis s’adosser contre la chaise dans l’une
de ses attitudes favorites, je compris que le cas était
désespéré.
Il y a des comédies utiles
Sur son canapé, Holmes émit un grognement.
- La police locale devrait tirer quelque chose de cela, fit-il. Voyons, il est clair que...
Mais je levai un doigt menaçant :
- Vous êtes ici pour vous reposer, mon cher ! Au nom du Ciel, ne vous jetez pas sur un nouveau problème quand vos nerfs sont en loques.
– Oui. Mais comment arriver à la poche du criminel avant d’avoir attrapé le criminel ?
Vous êtes ici pour vous reposer, mon cher ! Au nom du Ciel, vous ne jetez pas sur un nouveau problème quand vos nerfs sont en loques.
Si je me réfère à mes notes, je constate que le 14 avril je reçus
un télégramme de Lyon m’avisant que Holmes, malade,
était alité à l’Hôtel Dulong. Dans les vingt-quatre heures,
j’étais à son chevet ; à mon grand soulagement je ne découvris
rien de grave dans les symptômes de son mal. Sa constitution
de fer, cependant, n’avait pas résisté à la tension d’une enquête
qui s’était prolongée pendant deux mois ; au cours de
cette période, il n’avait jamais travaillé moins de quinze heures
par jour ; il lui était même arrivé m’affirma-t-il, de ne pas se reposer
une heure pendant cinq jours d’affilée.
Au printemps de 1887, la santé de mon ami, M. Sherlock
Holmes, s’était trouvée ébranlée par un surmenage excessif.
L’affaire de la Compagnie de Hollande et Sumatra et les projets
fantastiques du baron Maupertuis sont encore trop présents
à la mémoire du public et trop intimement liés à de délicats
problèmes politique et de finance pour trouver place dans
cette galerie de croquis. Ils furent pourtant l’origine indirecte
d’une démonstration par mon ami de l’excellence d’une arme
nouvelle qu’il n’avait pas encore utilisée dans sa guerre aux
criminels.
Une heure et demi s'écoula avant que l'inspecteur ne revint.
Il était seul.
"- Monsieur Holmes est en train de faire les cent pas dans le champ, expliqua-t-il.
- Il désire que tous les quatre, nous nous rendions ensemble à la maison.
- Chez monsieur Cunhingam ?
- Oui, monsieur.
- Mais pourquoi faire ?
L'inspecteur haussa les épaules.
- Je l'ignore totalement , monsieur.
Entre nous, je crois que monsieur Holmes n'est pas tout à fait rétabli de sa maladie.
Il s'est conduit... d'une façon ... bizarre. Il est très excité.
- Je ne crois pas que vous ayez besoin de vous inquiéter, dis-je. D'habitude, il y a toujours de la méthode dans sa folie.
- Certains pourraient dire qu'il y a de la folie dans sa méthode, marmona l'inspecteur.