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Critique de pencrannais


Une Étude en rouge est à la fois la première aventure du duo Holmes-Watson et la première écrite par Conan Doyle. Ici, pas de dilemme pour savoir dans quel sens lire les oeuvres.
Ce petit roman (ou cette longue nouvelle, c'est selon) de 180 pages en format poche tient donc une place particulière dans l'histoire de la littérature policière. L'entrée en scène du plus célèbre des détectives.
Étude en rouge est l'un des quatre romans centrés sur le locataire de Baker Street (avec le signe des quatre, le chien des Baskerville et la vallée de la peur), le reste est formé de nouvelles. Ces quatre romans ont un point commun, le mobile du meurtre se trouve dans un passé lointain que nous découvrons à la fin du roman (Ici, le dernier tiers).
Cette façon de procédé s'explique quand on sait que Conan Doyle préférait de loin écrire des romans historiques avec de l'action et du romantisme que des histoires de détectives. Il a fini par détester son propre héros et par lui trouver un ennemi, à sa mesure (Moriarty) afin de pouvoir le faire mourir (nouvelle le dernier problème).
Dans Étude en rouge, l'action se déroule vers 1885. Watson rentre des Indes où il a accompli son service dans l'armée en tant que médecin et cherche à se réintégrer dans la société londonienne, cherchant un colocataire. Il rencontre alors Sherlock Holmes et ils emménagent tous deux au 221B Baker Street.
L'aide de Holmes est alors demandé par Lestrade de Scotland Yard. Un homme a été retrouvé mort sans blessures apparentes avec écrit le mot « Rache ». Un deuxième est lui retrouvé dans un hôtel, dans une mare de sang.
On assiste aux débuts de la méthode bien particulière de Sherlock Holmes pour observer les moindre détails et les assembler entre eux avec une logique extrême. Cette façon de procéder n'était pas nouvelle à l'époque (Auguste Dupin d'Edgar Allan Poe ou Monsieur Lecoq d'Emile Gaboriau) mais la grande révolution introduite par Conan Doyle est que lui, il explique comment il fait et le lecteur est donc invité dans l'enquête avec les personnages.
Une fois le coupable démasqué, on suit sa propre histoire qui explique son geste, et on remonte des années en arrière dans l'Ouest américain en lien avec l'installation des Mormons.
Les personnages Holmes et Watson en sont à leurs début, mais les caractères sont déjà bien marqués et on a droit à une fiche personnage de Holmes rédigée par Watson lui-même dans laquelle il décrit son nouvel ami.
Cette première histoire et cette rencontre est vraiment jubilatoire si vous avez aimé les autres histoires du célèbre duo.
En plus, elle se lit très vite, le style de Conan Doyle étant un modèle de dépouillement. Ici par de longues descriptions ou de longues présentations dialoguées avec interrogation des suspects ou explication finale interminable. L'auteur va a l'essentiel, sans fioriture. C'est pourquoi ses romans sont courts (même ceux qui ne sont pas centrés sur Sherlock Holmes, d'ailleurs) et qu'il va beaucoup utiliser le format de la nouvelle.
Une oeuvre clé de la littérature policière que se doivent d'avoir lu au moins une fois dans leur vie tout amoureux du genre.
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