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Critique de emdicanna


C'est un livre qui vaut surtout pour son atmosphère surannée : habitués que nous sommes à Internet, nous retombons dans un passé pas si lointain (1987, date de parution du livre) où les étudiants ne pouvaient compter que sur un nombre limité d'exemplaires papier pour leur recherches. D'où les ruses employées pour empêcher les autres d'y accéder :
" - Eh bien, par exemple, des dizaines de livres sont volés à la bibliothèque. Ne croyez pas que c'est pour économiser l'achat de bouquins ; non, c'est surtout pour priver les autres de la possibilité d'aller les consulter. Nous avons même été obligés il y a quelques années d'installer un système électronique pour limiter les disparitions.
- Vous y êtes arrivés ?
- Pensez-vous ! Maintenant, ils arrachent les pages... "
Les mêmes tentatives doivent encore subsister pour les livres nouvellement sortis :
"... rien ne vaut une relation privilégiée avec la libraire de la rue Saint-Guillaume, qui indiquera (à l'énarque en herbe) le dernier ouvrage d'économie sorti, et surtout lui en réservera l'un des deux seuls exemplaires disponibles. Sciences-Po comme L E.N.A. étant, bien qu'ils s'en défendent, très sensibles aux sujets à la mode, il n'est pas rare que deux jours avant un examen ou la remise d'un dossier, paraisse un ouvrage fondamental sur la question. le soutien de la libraire est alors décisif."
Autre point "suranné" : l'utilisation du Minitel, alors à la pointe de la technologie française...
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