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Critique de Fandol


C'est un Prix Goncourt pas ordinaire que celui décerné début novembre 2019 car Jean-Paul Dubois, déjà lu avec La succession, m'a entraîné dans une aventure essentiellement humaine, d'une richesse inouïe en rencontres, du Danemark au Canada, en passant, bien sûr, par Toulouse.
Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon, cette phrase du grand-père danois de Paul Hansen, le narrateur, résume bien une histoire qui débute en 2008, dans la cellule de la prison de Bordeaux… pas en France, mais dans le pénitencier de Montréal.
Ainsi, peu à peu, l'histoire familiale de Paul se dévoile et m'a fait passer par tous les états, de la curiosité la plus intense au ravissement plein de tendresse. Curieux, je voulais savoir ce qui valait à Paul ces deux ans de prison ferme et surtout pourquoi il se retrouvait au Canada.
Ravi, puis attendri par l'amour de Winona, moitié indienne, moitié irlandaise, ainsi que par la présence si rassurante de Nouk, petite chienne adorant se rouler dans la neige, je me suis laissé porter par l'histoire.
Les séquences en prison rythment le retour en arrière dans la promiscuité et l'ambiance bruyante due à l'incarcération, sans oublier les terribles rigueurs du froid à supporter comme la chaleur accablante de l'été. Patrick Horton, le biker, membre des Hells, son compagnon obligé de partager les 6 m2 de cellule et une intimité bien bafouée, donne l'occasion de sourire et de frémir, suivant l'état de ses humeurs.
Les parents de Paul, un couple plus qu'insolite, prouvent une fois de plus toute l'imagination de l'auteur. Anna Margerit, sa mère, tient un cinéma art et essai à Toulouse et a épousé Johanes Hansen, d'origine danoise, qui est pasteur, alors qu'elle est farouchement athée.
Quand le couple se sépare, Johanes perd son poste et n'en retrouve que dans une ville minière, au Canada où son fils le rejoint.
Leurs vies subissent de nombreux bouleversements mais Paul trouve un travail de superintendant à l'Excelsior, résidence de soixante-huit logements, dotée d'une piscine. Tout se passe bien lorsqu'un nouveau venu prend la tête du conseil d'administration…
Je n'en dis pas plus mais je souligne encore toute l'importance de Skagen, à l'extrémité nord du Danemark d'où vient Johanes. C'est un excellent endroit où se ressourcer en retrouvant toute la famille Hansen.
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