AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Sarindar


Il n'est pas toujours facile de faire un travail collectif, même quand ce travail semble être conduit par une ligne directrice. Question de tempérament sans doute : trois plumes d'historiens bien différents : André Chédeville, Jacques le Goff et Jacques Rossiaud. C'est à le Goff que fut confiée la tâche de l'introduction générale. L'approche eût été différente si elle avait été faite par l'un des deux autres. Fallait-il ne considérer le phénomène urbain médiéval français qu'à travers celui du mode de production féodal ? Et est-ce que ce phénomène date surtout des XIe, XIIe et XIIIe siècles, comme s'il s'agissait d'une nouveauté ? N'eut-il pas son commencement vers le Ve siècle ? Et quel fut le rapport de l'Église et des communes, et la réaction du clergé par rapport à cette cristallisation urbaine, toujours très liée cependant pour des raisons vitales et commerciales au monde rural environnant ? En analysant toutes ces questions sur divers plans, en prenant pour cadre géographique un mélange de notre France contemporaine et du royaume médiéval avec le comté des Flandres placé dans sa mouvance jusqu'en 1384 et tout cela selon un découpage chronologique en trois grandes périodes : de 900 au milieu du XIe siècle, de 1150 aux années qui précédèrent la guerre de Cent ans, et enfin de 1340 à la fin du XVe siècle, on obtient quelque chose d'un peu artificiel, ce qui nuit en partie aux contributions fort enrichissantes des trois hommes lorsqu'on les prend isolément.
François Sarindar
Commenter  J’apprécie          240



Ont apprécié cette critique (21)voir plus




{* *}