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Critique de pencrannais


Quatrième aventure du journaliste Ric Hochet, l'ombre de caméléon est un très bon cru, une des belles réussite de la série.
L'intrigue tient la route dans le style policier et au milieu des Bandes dessinées jeunesses des années 1960, c'est même du haut de gamme.
Tout commence par l'arrestation de Ric Hochet (planche 2), mais on sait très vite (planche 3) qu'il s'agit d'une combine pour infiltrer une prison et faire un reportage sur le sujet. On le sait très vite, mais en 1966, il a fallu attendre 1 semaine la parution du magazine Tintin pour le savoir. Ces histoires sont faites pour paraître planche par planche de façon hebdomadaire, ne n'oublions pas !
En prison, Ric est mêlé à une évasion dont l'un des protagonistes est caméléon, l'ennemi de sa première aventure (il n'est pas obligatoire de lire le tome 1 avant mais ce serait très dommage de le lire après).
Caméléon se débarrasse du journaliste et se met à recommencer sa vie criminelle en annonçant ses forfaits, à la manière d'un Arsène Lupin, afin de ridiculiser la police. Ric Hochet et le commissaire Bourdon se démènent comme il le peuvent, le bandit a toujours un coup d'avance ! Mais comment fait-il ?
L'intrigue avance sans temps morts, et on est plongé nous aussi dans la perplexité la plus profonde quant à l'arrestation de ce damné caméléon.
Des braquages, des courses poursuites à pieds, en voiture, sur terre dans les airs. Les héros se mettent en danger et en subissent les conséquences. Ric Hochet ressemble alors au Bebel de l'homme de Rio et réellement, ça fonctionne. Mais il faudra plus que des cascades pour découvrir la tanière du bandit.
Cerise sur le gâteau, les révélations finales surprenantes permettent de terminer cet épisode en apothéose.
Alors bien sûr, c'est de la BD des sixties, avec les codes du genre et de l'époque, mais c'est quand même parfaitement maîtrisé de bout en bout.
Cela manque un peu (beaucoup!) de présence féminine. C'est aussi une constante de l'époque. Les prochaines tomes, essayeront d'y remédier.
Côté dessins, Tibet rend une superbe partition avec l'aide non négligeable de Mittéï pour des décors particulièrement immersifs dans cette France provinciale des années 1960.
Les scènes d'action sont justes et dynamisent le récit malgré le classique (et incontournable à l'époque) gaufrier.
Loin des déceptions et de la médiocrité qui caractériseront cette série à partir des années 1980, les premières aventures du journaliste détective sont revigorantes et pour les plus anciens, constituent une très belle madeleine de Proust, à déguster sans modération.
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