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Critique de bdelhausse


Le "Satan" de l'histoire et du titre, c'est un ténor du barreau. Un avocat d'assises, qui aime la flamboyance et la rhétorique, mais qui aime aussi forcer le destin et influencer par tous les moyens possibles les jurés et les témoins.

Il vient à Bruxelles pour défendre Lucia Demal, accusée d'avoir abattu de 3 balles son ex-compagnon, Gérald Bertheau, un riche playboy. Tout l'accuse. de nombreux témoins l'ont vu sur les lieux du crime, puis partir précipitamment.

Ric Hochet et un collègue arrivent aussi à Bruxelles pour couvrir le procès qui s'annonce retentissant. Mais une sombre machination semble également à l'oeuvre. On intimide Ric Hochet. On essaie de l'abattre au Théâtre Toone. L'avocat, Maître Brunet, semble être partout en même temps. Ses déclarations ne font rien pour appaiser les tensions. Mais il semble lui aussi la cible d'un mystérieux commandiataire qui veut tout faire pour que Lucia Demal soit condamnée. Ric Hochet, poussé dans les cordes, ira même jusqu'à aller rechercher Bourdon (pour rien) pour l'amener à Bruxelles.

Au final, une intrigue complexe et étriquée, dont on voit venir le dénouement d'assez loin, il faut bien se l'avouer. Cacher la solution, ce n'est pas le point fort des deux compères à l'oeuvre sur la série Ric Hochet. Je ne pense d'ailleurs pas qu'ils le souhaitaient. Je me souviens des apparitions de Tibet et d'André-Paul Duchâteau à la télévision belge. Souriants et décontractés, ils s'amusaient. C'est ce qui se ressent dans ce tome 46 des aventures de Ric Hochet. Les deux auteurs se font plaisir. C'est déjà ça. le lecteur ressent-il, lui aussi, du plaisir? Pas sûr.

Le tome est néanmoins plaisant à lire pour la très grande qualité du dessin. Actions, visages, voitures, quartiers de Bruxelles... c'est sans faute. Les fans de la ville seront ravis, clairement. Pas mal de caricatures très réussies également parsèment la BD. Comme les vieux tomes de Michel Vaillant, les tomes de Ric Hochet permettent de jouer les madeleines de Proust.

Côté intrigue, je l'ai déjà dit, c'est correct, sans plus. André-Paul Duchâteau a lancé toute son énergie dans les personnages secondaires, dont l'avocat, et ne semble pas en avoir gardé pour mener le récit de la meilleure manière possible.

Ado, je n'étais pas fan de Ric Hochet. Je faisais un parallèle entre Jean Marais dans Fantomas et Ric Hochet, et je rejetais les deux. Des années plus tard, le journaliste de la Rafale ne me plaît pas beaucoup plus.
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