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Critique de lunch


lunch
27 décembre 2013
Une histoire de coon...

Blackface Banjo n'est ni plus ni moins que l'histoire d'un noir américain, probablement venu d'Afrique comme tous les noirs américains : « Il nous vient tout droit de son Afrique natale où il fut grand sorcier reconnu dans tout le pays !! »

Ce noir à la démarche claudicante ne manque pas d'allure, marchant tant bien que mal sur une jambe de bois en s'aidant de sa canne. Son pantalon écossais, sa veste en queue de pie et son haut de forme visé sur la tête complètent son excentrique tenue qui ne tarde pas d'attirer l'attention... des hommes de loi évidemment, des passants hautains assurément, des bonimenteurs curieux en supplément.

Et puisque le ridicule ne tue pas (au pire il ridiculise), Blackface – c'est le nom de scène qu'on lui assigne – se donne en spectacle pour gagner les quelques dollars qui le sortiront un temps de la mendicité.

La démarche extravagante et les extraordinaires pirouettes de Blackface le font remarquer par un irlandais qui ne tarde pas à l'engager dans sa troupe. L'apothicaire se sert de ses spectacles de rues, appelés Minstrel shows, pour vendre ses produits miraculeux à base d'eau et d'un dé de pisse d'opossum (pour le goût), prétendant que les artistes montant sur scène tirent de cet élixir leurs incroyables dons...

[...]


Minstrel shows

L'oeuvre de Frantz Duchazeau (Les jumeaux de Conoco station, le rêve de Meteor Slim, Lomax) ne cesse d'explorer les contours d'une époque à la fois triste et pleine de talents.
L'auteur remonte cette fois dans le temps jusqu'au 19ème siècle, durant ces années où fleurissaient aux États-Unis les Minstrel shows, spectacles destinés aux blancs, typiques du racisme anti-noirs, et qui mêlait théâtre, danse, musique et intermèdes comique... dans le but affirmé de se moquer. Pour se faire, les acteurs (blancs) se grimaient et incarnaient les stéréotypes noirs qu'ils vomissaient. Cette parodie avait un nom : le « Blackface ».
À cette époque, le terme coon désignait une personne noire.

Il est amusant de constater comment Frantz Duchazeau parvient à ironiser les situations, renversant avec beaucoup de justesse les idioties des hommes. le personnage de Blackface incarne à lui seul tous les échelons d'une farce qui le dépasse : acteur Blackface et coon, profiteur et rebelle, il s'extirpe de la misère pécuniaire pour sombrer dans la misère de l'âme... Quelle vie ?!


[...]


La chronique à lire en intégralité sur BenDis... !
Lien : http://bendis.uldosphere.org..
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