Oh la tuile ! Leurs parents les ont bigrement loupés ceux-là, les jumeaux Woody et Jerry et leur frangin Oboz. Ils sont idiots, l'un schlingue des arpions, l'autre connaît de sérieux pépins de vessie, mais tous jouent de la folk comme personne. Leur Dieu : Hank Williams. Leur groupe : le Conoco Jug Band. Leur credo : « La Country music ne mourra pas ! ».
Dire qu'ils auraient pu purger leur peine, pépères, jusqu'à son terme. 7 jours à tenir, ce n'est pourtant pas la mer à boire après 3 ans de bagne. Mais les niquedouilles ont préféré se faire la malle à une semaine de leur sortie de prison, parce que, l'évasion, c'est plus sympa, et vous comprenez, y'a le « Grand Ole Opry » de Nashville, le gala des joueurs country, faudrait pas manquer l'occasion de remettre le rock'n'roll à sa place.
Jamais avares en baston, toujours prêts à jouer du poing pour qui critique la musique du Dieu Hank, voilà un hymne à la castagne facile, la rouste gratuite et le larcin opportuniste. Amérique et bêtise profondes, les nigauds campent ce racisme imbécile des gens du cru, ancrés dans leur vision étriquée. On n'aime que ce que l'on connaît ici, on ne s'ouvre jamais à la nouveauté, des fois que cela obombre notre ciel coutumier. La figure du shérif est unique et très amusante, rien que ce personnage vaut la lecture de l'ouvrage.
L'humour et la crasse font un beau ménage dans ces pages où l'on sent les étendues sauvages et la poussière sous les bottes. le texte est truffé de pépites. C'est crédible. C'est risible. C'est pathétique. Un très bon
Frantz Duchazeau !