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Critique de Julaye30


Marienplatz à Munich, le 8 novembre 2023. Les 27 dirigeants d'états viennent de décider le démantèlement de l'Union européenne. Une femme se distingue dans la foule. Aurore Henri se saisit d'une pierre et la lance sur un chef d'état. Emprisonnée pendant cinq ans, celle que l'on surnomme "La main" devient une figure populaire. du monde entier, des citoyens lui écrivent en lui apportant leur soutien voire même leur amour (ce n'est d'ailleurs pas sans rappeler les lettres que recevait Hitler de ses fervantes admiratrices).

A sa sortie de prison en 2029, l'Europe est en ruines : « Après l'Angleterre et la France, le continent entier se tord dans les affres de la faim. Seuls les pays ayant un accès à la Méditerranée parviennent à survivre. À l'Est, pour éviter le pire, l'Estonie, la Lituanie, la Lettonie, la Biélorussie, l'Ukraine et la Moldavie rejoignent le giron russe et cèdent leur souveraineté à l'ancienne mère patrie, qui leur donne la becquée. Dans les pays d'Europe centrale prisonniers de leurs frontières, partout, des êtres décharnés aux yeux agrandis et exorbités se laissent tomber au sol que jongent bientôt deux millions de morts. » L'Europe est désormais le Vieux continent où règnent le froid et la famine.

La riche Helen Bauer et son entourage, désirent faire d'Aurore Henri une figure politique. Progressivement, cette dernière parvient au titre de chancelière de la Nouvelle Europe, élaborant une société "eunomique" dans laquelle elle s'octroie tous les pouvoirs.

Je ressors plutôt mitigée de cette lecture. Après un début prometteur dressant un état des lieux dystopique d'une Europe démantelée, mon enthousiasme est quelque peu retombé. Dans cette Europe proche du chaos, le personnage d'Aurore Henri apparaît comme la figure de la sauveuse. Je n'ai pas réussi à entrer dans la profondeur de son personnage ni dans celle des personnages secondaires. L'écriture est assez simple (un peu comme dans Les indésirables de la même auteure, mais j'avais fait abstraction car l'histoire m'avait davantage transportée). J'attendais que cela démarre, pourtant, tout au long de la lecture, c'est resté sur le même ton. Je m'attendais à autre chose c'est peut-être pour cela que je suis un peu déçue. En résumé, une bonne idée de départ (d'où les 3 étoiles, pour la première partie) mais il m'a manqué quelque chose pour croire véritablement à cette dystopie. Et avec les rituels sur le sacré féminin, on m'a définitivement perdue...
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