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Critique de Totophe17


Une nouvelle fois, j'ai été attiré par une couverture mais cette fois-ci pour plusieurs raisons.
D'abord le titre m'a intrigué : Santiag (j'ai tout de suite pensé à des bottes de cow-boy). Puis les couleurs (le rouge domine), une femme (avec une cigarette à la main) qui regarde une voiture des années cinquante flamber et enfin le nom d'un scénariste dont j'aime le travail et la variété des sujets traités, Jean Dufaux.

L'histoire commence de manière assez énigmatique. Un homme quitte sa femme pour se rendre à un rendez-vous où il remettra des documents à une autre femme (celle de la couverture) et à un homme avant que sa voiture n'explose.

Nous découvrirons que cet homme était en fait un policier du nom de Santiag (ou surnommé ainsi), qu'il était marié avec une femme d'origine indienne, de la tribu des Navajos et qu'il avait pour collègue un amérindien, Chamaro.

Chamaro découvre des corps d'hommes blancs torturés dans une mine désaffectée et pense que l'histoire est entrain de se répéter comme quelques années avant où de tels crimes ont été imputés à la communauté indienne et à ses rites ancestraux. Il doit mener son enquête au milieu de blancs très hostiles dans cet Ouest américain qui n'a rien du rêve américain.

Et voilà que santiag réapparaît et semble porté la justice, s'attaquant à ceux qui s'en prennent à sa famille mais aussi aux protagonistes des crimes passés. Tout laisse à croire qu'il s'agit d'un fantôme.

Dufaux et Renaud nous font nager en plein thriller fantastique, dans un monde mystique de croyances indiennes où la place des morts est importante. Il faut s'accrocher danc cette histoire qui aurait pu être une fin en soi, la boucle semblant achevée.

Le scénario est complexe (mais comme souvent chez Dufaux et ce n'est pas un reproche). le graphisme et les couleurs sont magnifiques. L'ouest américain est mis en évidence, les couleurs sont lumineuses. Les deux auteurs nous promènent dans ces paysages. On y vit le contraste entre la vie traditionnelle rappelant celle du début du XXème siècle et celle plus moderne de ceux qui continue la conquête et l'occupation des territoires ancestraux, sans tenir compte des occupants premiers et de leurs traditions.

J'ai eu parfois l'impression de retrouver l'atmosphère de certains romans de Tony Hillerman avec ses héros policiers Jim Chee et Joe Leaphorn.

J'ai apprécié cette lecture qui me laisse un peu sur ma fin et je crois qu'il va falloir que je lise les autres BD de la série pour savoir s'il y a une suite à cette chasse fantastique.


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