Je me sens seule. Autour de moi, le monde bouge, respire, vit… Mais, moi, je suis plus déconnectée que jamais. À l’idée que Ryan est peut-être encore en vie, qu’il est peut-être là, quelque part, et que le soleil qui réchauffe ma peau pourrait bien caresser la sienne aussi, mon cœur lourd de chagrin s’emballe. On pleure la disparition d’un être même s’il est possible qu’il ait survécu ; qu’il soit mort ou qu’on l’ait juste perdu, la douleur est la même. Quand le vent murmure à travers les arbres, j’imagine que c’est lui qui m’appelle, mais il se dérobe toujours à mon regard. Il se dissimule dans l’ombre de mes rêves. Et même quand mon esprit m’autorise à en explorer les recoins les plus sombres en espérant l’atteindre, les doigts écartés, tendus vers lui, je ne le trouve pas.