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Critique de Sachenka


La danse de la grue et du phoenix, c'est le deuxième tome de la série Tigre et dragon. (En français, du moins, car j'ai cru comprendre que les bouquins étaient divisés différemment en anglais et en mandarin.) Les événements racontés dans le film populaire sont relatés dans le tome suivant, alors ne cherchez pas trop de liens directs entre les deux. En fait, n'y cherchez pas grand chose. J'ai été très déçu de ce roman constitué essentiellement d'actions. Ah oui, et de l'action, de l'action et encore de l'action. Notez bien que, j'aime ça aussi, les combats épiques, mais mélangé à d'autres éléments comme des descriptions et des historiques.

Les personnages ne connaissent qu'une émotion : le désir de vengeance. C'est le seul élément qui semble propulser les protagonistes vers l'action. On n'assiste à aucune évolution psychologique chez les personnages. La danse de la grue et du phoenix n'est qu'une longue série de combats. L'un se fait tendre un piège en embuscade, en sort indemne, veut se venger, tend un piège à son tour, provoque un autre en duel, etc. Puis ça recommence, un duel par-ci, un duel par-là. Parfois contre un seul adversaire, d'autres fois contre deux ou plusieurs. Mais toujours des combats.

Pendant un moment, j'ai crue que l'histoire d'amour entre Petite Grue et Aluan allait sauver un peu ce bouquin qui ne semblait se diriger que vers une répétition du premier tome. Mais non, hélas ! Ça ne devient qu'une raison de plus de se battre. La petite-fille de Bao Zhenfei se fait capturer par les brigands des montagnes Qinling puis plus tard par la nonne Daocheng. Encore une fois, des répétitions.

Tout le long du roman, les personnages voyagent dans différentes régions de la Chine. J'aurai cru que ça aurait été l'occasion d'un dépaysement. Hélas ! L'auteur ne fait que mentionner les noms des lieux. Certains sont mythiques ou appartiennent à l'histoire (les monts Wudang, les montagnes Qinling, etc.) alors un bref historique aurait été apprécié et des descriptions, d'une grande utilité. Et pas seulement pour ces lieux quasi-sacrés. Quand les protagonistes s'arrêtent dans des petites auberges, dans des chaumières de paysans, à un tas d'endroits, des descriptions auraient aidé à établir une ambiance, une atmosphère. C'était trop demander.

Et que dire de tous ces noms et prénoms chinois ? Mélangeant ! Notez bien que je m'attendais à quelques difficultés avec ces mots étrangers (pour moi) mais ce n'est pas tant cela qui m'a dérangé. C'est que plusieurs se ressemblent et, compte tenu qu'on retrouve beaucoup de personnages (plus de 120 !), le degré de difficulté de la lecture en est augmenté. Et cela malgré le petit index situé à la fin de la traduction.

Le seul point que j'ai beaucoup aimé, c'est un clin d'oeil : l'annonce de l'arrivée de Li Mubai à la toute fin. Ce fait m'encourage à me lancer prochainement dans la lecture des tomes suivants qui ont inspiré les films à succès. Je dois reconnaitre que c'est tout de même à Wang Dulu que l'on doit l'essor des romans d'arts martiaux. Ce n'est pas un mince accomplissement. Toutefois, il est heureux que les disciples, les émules aient dépassé le maitre et qu'ils aient fait progresser le genre…
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