Deuxième envoi de Babelio en ce qui concerne les toutes nouvelles éditions Les Avrils, un roman que je qualifierai néo-terroir. Plan-plan, le roman, et moins intéressant que le précédent, Les grandes occasions. Un jeune homme, un chantier naval artisanal, divorcé, une petite fille, la construction d'un pont gigantesque, l'île qui bientôt n'en sera plus une, une séduisante photographe. Les ingrédients sont là pour une gentille fiction régionale évidemment tendance verte, qui a la bonne idée de bannir toute radicailité démago, ce qui n'est déjà pas si mal.
Pour le reste, en ferry ou sur le futur pont, j'ai trouvé la météo marine assez insipide.
Tant qu'il reste des îles se lit vite et s'oublie de même. Pourquoi pas? On peut trouver à son goût cette balade aux embruns mais aucun des personnages ne m'a semblé sortir du lot et s'imprimer quelque peu en moi. La jolie artiste parisienne et le ténébreux divorcé amateur de voile, les purs et durs (presque) prêts à dynamiter l'ouvrage d'art qu'il trouvent insupportable alors même que le référendum lui est favorable, le patron du petit chantier, veuf, vieillissant et en passe d'être insolvable, les copains braillards et prompts à trinquer. Tout cela m'a donné l'impression d'un téléfilm un peu archaïque, pas désagréable.
Mais le temps presse et si possible j'aimerais lire autre chose que du pas désagréable. de même que doucement je souhaite distribuer une partie de mes livres, je souhaite maintenant, comment dirait-on, l'essentiel. Oui, c'est ça l'essentiel.
Tant qu'il reste des îles ne relève pas de cette catégorie. Cela dit,
Martin Dumont, auteur et architecte naval, rend là un hommage sympathique aux îles et aux insulaires.