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Critique de MonsieurHyacinthe
Diantre, foutre sec, nom d'une pipe en bois ! Quelle déstabilisante sensation ! Je viens tout juste d'achever la lecture du bon divertissement de Brautigan (romancier dont je suis friand), "Le Monstre des Hawkline", et voilà que j'enchaîne sur l'adaptation de Dumontheuil (dessinateur dont je ne manque rien). Deux chouchous pour deux oeuvres aussi proches que distantes !
Car le fameux Dumontheuil ne s'est pas contenté d'une plate adaptation du roman (comme on en voit fleurir partout, créneau commercial à la mode de Caen, la littérature en quelques bulles, souvent plan-plan et sans intérêt, pâles copies tronquées au sécateur), non, Dumontheuil s'est totalement approprié l'oeuvre pour en recracher une nouvelle, "Big Foot, tome 1 : Magic Child", de son cru.
Les personnages diffèrent légèrement, certains manquent, d'autres sont nouveaux (l'apport du père est délicieux et plein de tendresse, de cynisme, c'est brillant), les situations oscillent, l'ambiance également, les phrases sont de sa prose (plus argotique que la traduction de Brautigan et totalement maîtrisée, Dumontheuil aime l'oralité, les effets de style, les jargons, faire "mal parler" ses personnages) et la trame est franchement remaniée, à la sauce Dumontheuil (avec des câpres, évidemment).
Très original procédé. Et une belle réussite. Car le lecteur de Richard Brautigan peut se jeter sur les deux ouvrages sans redite, trouver des similitudes certes, mais totalement succomber à l'une et l'autre des visions de cette histoire. Variations autour d'un thème, Dumontheuil développe sa propre musiquette, et ça n'est vraiment pas pour me déplaire.
Dans ce premier livre, Ned et Zed se font balader par Magic Child. Beaucoup de questionnements, d'ombres au tableau, qu'il faudra résoudre, ou pas. On se laisse bercer par ces cowboys atypiques, dans des contrées où il ne vaut mieux pas croiser un serpent à sonnette sans une bonne carabine. L'intrigue est grande, on ne sait pas toujours où l'on va, et c'est fameux comme ça. Voyages, gaudriole, western, méchants, pendus, chevauchées, poussière, coups de feu, saloons, bordels, parties de jambes en l'air, humour, sensiblerie, tout y est. Une seule envie, enchaîner sur le tome 2.
Car le fameux Dumontheuil ne s'est pas contenté d'une plate adaptation du roman (comme on en voit fleurir partout, créneau commercial à la mode de Caen, la littérature en quelques bulles, souvent plan-plan et sans intérêt, pâles copies tronquées au sécateur), non, Dumontheuil s'est totalement approprié l'oeuvre pour en recracher une nouvelle, "Big Foot, tome 1 : Magic Child", de son cru.
Les personnages diffèrent légèrement, certains manquent, d'autres sont nouveaux (l'apport du père est délicieux et plein de tendresse, de cynisme, c'est brillant), les situations oscillent, l'ambiance également, les phrases sont de sa prose (plus argotique que la traduction de Brautigan et totalement maîtrisée, Dumontheuil aime l'oralité, les effets de style, les jargons, faire "mal parler" ses personnages) et la trame est franchement remaniée, à la sauce Dumontheuil (avec des câpres, évidemment).
Très original procédé. Et une belle réussite. Car le lecteur de Richard Brautigan peut se jeter sur les deux ouvrages sans redite, trouver des similitudes certes, mais totalement succomber à l'une et l'autre des visions de cette histoire. Variations autour d'un thème, Dumontheuil développe sa propre musiquette, et ça n'est vraiment pas pour me déplaire.
Dans ce premier livre, Ned et Zed se font balader par Magic Child. Beaucoup de questionnements, d'ombres au tableau, qu'il faudra résoudre, ou pas. On se laisse bercer par ces cowboys atypiques, dans des contrées où il ne vaut mieux pas croiser un serpent à sonnette sans une bonne carabine. L'intrigue est grande, on ne sait pas toujours où l'on va, et c'est fameux comme ça. Voyages, gaudriole, western, méchants, pendus, chevauchées, poussière, coups de feu, saloons, bordels, parties de jambes en l'air, humour, sensiblerie, tout y est. Une seule envie, enchaîner sur le tome 2.
