AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Un effondrement (7)

« C’était ça l’enfermement, ne pas me parler, ne pas me dire quelle piqûre elles me faisaient, c’était le silence, pas leurs sangles »



Commenter  J’apprécie          90
La première heure, je restai couchée. Puis je sentis le vide s'installer. C'était le matin. Il y avait eu la nuit, la longue nuit, la journée avait commencé et il fallait que j'accepte de ne pas la voir, faire comme s'il n'y avait pas le commencement d'une nouvelle journée, ne rien espérer. Je devais rester couchée dans l'obscurité. Mais je suis là parce je n'arrive pas à vivre...J'aurais tant voulu qu'on m'apprenne comment essayer...

(Page 57)
Commenter  J’apprécie          30
Le ciel gardait tard un éclat bleu clair, ma fenêtre donnait au nord, je voyais la même lumière vive du matin au soir, les pins découpaient le contour de leur silhouette sur le fond du ciel. Tout était une sollicitation violente à vivre. une sollicitation à déborder.

(Page 18)
Commenter  J’apprécie          20
Il avait parlé sans affect. Un récit qu'il devait faire pour la énième fois. Qui avait perdu sa substance. Sa douleur était loin, loin à l'abri.
Commenter  J’apprécie          10
Les piqûres et les perfusions étaient des agressions puisqu'on ne m'expliquait pas les traitements.
Commenter  J’apprécie          00
J'étais traitée comme une enfant, mais on me donnait un pot de confiture en entier à avaler, et cette démesure grotesque m'inquiétait.
(…)
J'avais honte de ce qui s'était passé, j'avais honte d'avoir été nourrie de confiture, au lit, jusqu'à n'en plus pouvoir. Je ne m'étais pas révoltée, ma honte avait fait son chemin et me disait de tenir secret ce qui s'était passé.
Commenter  J’apprécie          00
Petite, j'avais huit ans, un an après la mort de ma mère, le soir très tard alors que j'étais censée dormir, j'allais dans le couloir.
Je me postais près du mur, pas contre le mur, je ne m'appuyais pas, j'attendais.
J'avais peur dans ma chambre. Je crois, peur qu'on m'oublie. Le sommeil ne me prenait pas. Quelque chose me manquait. Je ne pouvais pas le trouver. Je ne le trouverais pas dans ma chambre, il ne viendrait pas, je le savais. Alors je préférais attendre dehors. Dans le couloir.
(…)
Ça allait venir, j'allais voir, entendre, sentir. Quoi ? Je ne sais pas. J'attendais.
Commenter  J’apprécie          00




    Lecteurs (22) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

    Françoise Sagan : "Le miroir ***"

    brisé
    fendu
    égaré
    perdu

    20 questions
    3710 lecteurs ont répondu
    Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

    {* *}