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Critique de Chrisland


Amour monstre... quel meilleur titre Katherine Dunn aurait-elle pu trouver, il y a plus d'un quart de siècle, pour le roman auquel elle aura consacré une bonne partie de sa vie (elle est aujourd'hui décédée) ?

Difficile à imaginer, tant son roman parle d'amour, tout autant que de monstruosité !

"Entrez ! Entrez !" pourrait rugir le bonimenteur que je suis pour vous inciter à entrer dans cette oeuvre monstre. "Venez découvrir l'indescriptible, l'innommable, l'inmontrable ! "

Et si, lecteur potentiel, fasciné par mon boniment et la quatrième de couverture, vous pénétrez sous le chapiteau de ce récit unique, exceptionnel, vous n'allez pas en sortir indemne !

Mené à la première personne du singulier sur 500 pages très denses et sur deux époques par Oly, naine, chauve et bossue, un des nombreux enfants du couple Binewski, le récit de cette famille de freaks fabriqués volontairement par des parents indignes va vous retourner l'esprit et les boyaux.

Si vous êtes normal - vous ! - la violence insoutenable de certaines descriptions et péripéties vous mènera vers la sortie en quelques chapitres, incapable que vous serez d'affronter une histoire auprès de laquelle tous les films d'horreur réalisés depuis un siècle paraîtront de simples récits enfantins.

Si vous avez - comme moi, et sans doute beaucoup d'autres humains - une part d'étrange et d'animal en vous, vous lirez jusqu'au bout cette aventure où l'amour (celui d'Oly, pour son frère, d'abord, et pour sa fille, plus tard) le plus désintéressé côtoie la haine la plus absolue - celle de son frère Arturo, l'absurde homme poisson aux talents multiples.

Brrrr... quel roman étrange, unique, qui aurait sans doute fasciné les romantiques (qu'en aurait pensé Mary Shelley, après qu'elle eut écrit son Frankenstein ?) !

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