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Critique de briqueloup
Le thème de la naissance au XVIII siècle m'intéressait, mais cet ouvrage est décevant. Les illustrations nous plongent dans une ambiance colorée raffinée et agréable à Paris, brumeuse, sombre et froide en Auvergne.
Madame de Coudray cherche la reconnaissance de sa pratique de sage-femme, elle quitte Paris pour Thiers où elle peine à se faire accepter. Prétentieuse à Paris, elle entre en concurrence avec des hommes chirurgiens. Maladroite en Auvergne, elle ne réussit pas à se faire accepter par les matrones. Ces oppositions montrent une femme qui veut le pouvoir, elle se met à enseigner l'art de l'accouchement, comme si elle était la première à théoriser cela. Elle imagine une machine, certes ingénieuse et utile pour représenter le corps de la parturiente. Les auteurs semblent la suivre sans aucun recul, sur quelles sources s'appuient-ils pour lui dresser un hommage si peu nuancé. Ils adoptent le point de vue de Parisiens persuadés d'être plus évolués que les Auvergnates, en se moquant de leurs manières de vivre et de s'exprimer. Comme si les femmes n'avaient, depuis la nuit des temps, su comment s'entraider au moment de donner la vie.
Cet album aurait gagné à présenter une recherche plus nuancée, et à se déprendre d'un certain point de vue de femme du XIXe siècle. Par exemple, les femmes accouchaient-elles couchée ou autrement ? Les matrones et les sage-femmes ne sont-ils pas deux homonymes pour désigner le même métier ?
Madame de Coudray cherche la reconnaissance de sa pratique de sage-femme, elle quitte Paris pour Thiers où elle peine à se faire accepter. Prétentieuse à Paris, elle entre en concurrence avec des hommes chirurgiens. Maladroite en Auvergne, elle ne réussit pas à se faire accepter par les matrones. Ces oppositions montrent une femme qui veut le pouvoir, elle se met à enseigner l'art de l'accouchement, comme si elle était la première à théoriser cela. Elle imagine une machine, certes ingénieuse et utile pour représenter le corps de la parturiente. Les auteurs semblent la suivre sans aucun recul, sur quelles sources s'appuient-ils pour lui dresser un hommage si peu nuancé. Ils adoptent le point de vue de Parisiens persuadés d'être plus évolués que les Auvergnates, en se moquant de leurs manières de vivre et de s'exprimer. Comme si les femmes n'avaient, depuis la nuit des temps, su comment s'entraider au moment de donner la vie.
Cet album aurait gagné à présenter une recherche plus nuancée, et à se déprendre d'un certain point de vue de femme du XIXe siècle. Par exemple, les femmes accouchaient-elles couchée ou autrement ? Les matrones et les sage-femmes ne sont-ils pas deux homonymes pour désigner le même métier ?
