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Angélique du Coudray est une sage-femme du XVIIIe siècle. Pas une de ces accoucheuses qui se mettent à fuir ou à prier dès que les choses se passent mal. Non, une vraie sage-femme qui connait bien l'anatomie féminine, les différents gestes à pratiquer lorsque l'enfant se présente mal… Mais on a beau être au siècle des Lumières, il faut du temps pour que les mentalités changent. La pauvre Angélique se retrouve mise à mal car les femmes préfèrent appeler l'accoucheuse du quartier ou du village. Toute réflexion faite, elle se dit qu'il faut faire bouger les choses. Puisque les futures mères préfèrent les accoucheuses du coin, autant ne pas s'y opposer. Mais pourquoi ne pas les former ?
J'ai adoré cet album que j'ai lu d'une traite. On se rend compte que les avancées médicales ont dû faire face à beaucoup de réticences, de peur ou de rejets. Dans l'histoire d'Angélique du Coudray, cela a été bénéfique dans la mesure où elle s'est accrochée et a inventé un système, une reproduction artisanale de l'anatomie féminine et du bébé, pour former les femmes. Mais on peut imaginer ce qu'elle a pu ressentir, rejetée par beaucoup. Quand on pense qu'à l'heure actuelle, dans les formations médicales et paramédicales, on s'entraîne sur le même système modernisé… des mannequins, des faux bébés… Angélique serait fière d'elle !
Lien : https://promenadesculturelle..
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Club N°53 : BD sélectionnée
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BD très intéressante qui éclaire comment pouvaient se dérouler les accouchements au 18è s. (concurrence des médecins, fausses croyances) et les enjeux à former des sage-femmes.

Elle prend le temps de décrire les obstacles de l'époque et l'ampleur des combats qu'Angélique du Coudray a dû mener avant même de fabriquer ses outils "pédagogiques" et de faire reconnaître ses connaissances.

Gwen E.
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Très intéressante biographie de la première sage-femme enseignante.

Concurrence avec la chirurgie, diffusion hors de la capitale, des thèmes intéressants abordés.

NdM
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Excellente biographie.

A rapprocher des différentes biographies des femmes oubliées par L Histoire.

Vincent
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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Cette bande-dessinée m'a permis de découvrir Angélique du Coudray, une femme qui a marqué L Histoire (au moins l'histoire de l'enseignement du métier de sage-femme) mais que je ne connaissais pas du tout.

Raconter le parcours d'Angélique du Coudray entre Paris et Thiers, c'est aussi montrer un monde où accoucher est une épreuve qui peut souvent être fatale pour la mère ou le bébé, sans compter les risques de mutilations, de malformations, etc.
On découvre aussi à quel point il a été difficile pour Angélique du Coudray de faire évoluer les choses. D'une part les chirurgiens s'obstinaient à protéger leurs prérogatives (comme par exemple le droit d'enseigner ou d'utiliser des instruments tels que les forceps). D'autre part, les sages-femmes qualifiées étaient peu nombreuses, surtout lorsqu'on s'éloignait des grandes villes, et les accouchements étaient alors l'affaire de matrones sans véritable formation, mais pétries de croyances et de superstitions qui pourraient paraître drôles si les conséquences n'étaient pas si graves (l'une des matrones explique qu'elle ouvre les portes et les fenêtres pour que le bébé comprenne qu'il faut sortir...).

Les illustrations m'ont un tout petit peu moins plu parce que les couleurs m'ont semblé un peu ternes. Cela n'empêche que j'ai beaucoup apprécié cette lecture qui m'a fait connaître une grande dame restée méconnue.
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Merci aux éditions Delcourt et à Babelio, grâce à eux j'ai découvert une femme hors du commun Adeline du Coudray, sage-femme jurée.Elle exerce 15 ans au Châtelet, jouit d'une belle notoriété mais les médecins -chirurgiens ont droit de regard sur son activité. Craignant pour son avenir professionnel elle part s'installer en Auvergne, à Thiers précisément. Dire qu'elle y reçoit un accueil chaleureux est un euphémisme... Elle doit convaincre encore et toujours les femmes habituées aux matrones accoucheuses..
Femme investie, convaincue de son rôle elle s'attelle à donner des cours, à former des jeunes filles afin d'assurer la sécurité des futures accouchées. Encore une fois, le médecin-chirurgien prend ombrage ..
Elle va avoir une idée de génie et créer "la machine", un mannequin reproduisant grandeur nature le bassin d'une femme en couches. c'est une première ..
Cet album signé par Adeline Laffitte et Hervé Duphot est très instructif, les textes parfaitement renseignés.
Petit regret, nous n'apprenons rien sur Adeline de Coudray, son enfance, sa formation, son devenir à la veille de la Révolution.
Une lecture plaisante et instructive, une beau portrait de femme , même si le graphisme ne m'a pas pleinement conquise.



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Cette très sage bande dessinée d'Adeline Lafitte au scénario et Hervé Duphot aux dessins nous transporte au XVIIIe siècle pour nous présenter une femme forte, Angélique du Coudrais. Celle-ci, sage-femme célibataire s'insurge des mauvaises conditions d'accouchement et des méthodes plutôt archaïques des matrones. Elle milite pour une meilleure formation des femmes et son caractère coriace l'amène à affronter la ligue des chirurgiens.

J'ai été vraiment impressionné par le parcours de cette dame, qu'on présume d'assez haute société, qui s'exprime bien et possède des connaissances scientifiques poussées pour l'époque. Elle consacre sa vie à améliorer les conditions d'accouchement des femmes et les suivis de grossesses.
Certains hommes ont compris qu'il fallait faire quelque chose pour diminuer la mortalité des femmes et Angélique, après une confrontation à Paris, prend le chemin de Thiers en 1751. Elle aura beaucoup à faire pour changer les traditions et les boucheries exécutées par des matrones ignorantes.
Elle tente de donner des formations théoriques mais se butte à des sages-femmes sans intérêt. Elle adaptera donc son cours en formation pratique qui explique mieux l'anatomie avec l'aide d'une machine d'accouchement.

« Ces femmes que j'ai voulu former n'entendent rien aux enseignements théoriques. Alors, j'ai imaginé un mannequin d'apprentissage en tissu qu'elles pourront manipuler autant que nécessaire. »

Angélique ira proposer son invention à l'Académie Royale de chirurgie pour obtenir le droit d'enseigner avec sa machine et ainsi former une cohorte de sages-femmes aguerries au corps humain. le roi Louis XV lui délivre un brevet royal et Angélique part en mission au travers de la France. Toute une belle aventure!

Les dessins sont beaux mais assez classiques. L'histoire est super intéressante et mérite un immense crédit pour la mise en lumière de cette femme de grande valeur. Les scènes d'époque sont bien travaillées et la machine d'accouchement, une oeuvre d'ingéniosité. Cet album a un cachet bien à lui qui m'a beaucoup plu.
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Je ne connaissais pas du tout l'histoire de cette admirable femme qu'était Angélique de Coudray. Cette sage femme du XVIIIe siècle s'est battue pour aider les femmes à accoucher sans pour cela y laisser la vie ou celle de leur enfant. Dans cette BD l'auteure explore les difficultés d'être une femme exerçant une profession dans un monde ou les hommes étaient tout puissant. Angelique de Coudray va réussir à force de courage à faire évoluer cette pratique et à former de nouvelles recrues pour que les accouchements ne deviennent plus des tragédies. Cette BD mérite d'être lu tant pour ses faits historiques que pour les idées quelle véhicule
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Angélique du Coudray est sage-femme à Paris. Devant la concurrence des chirurgiens qui lui font perdre sa clientèle, elle accepte de partir en province pour exercer son art. Mais l'hostilité à son égare la pousse à chercher des solutions innovantes pour améliorer le sort des femmes.
J'avoue mon ignorance quant au personnage qu'était Angélique du Coudray. C'est pourtant une femme qui a beaucoup fait pour améliorer les conditions d'accouchements tant pour les femmes que les nouveau-nés. Si la personnalité présentée ici est un brin revêche, donc pas forcément des plus attachantes, on peut difficilement nier son importance et ce qu'elle à apporter.
Face à des situations parfois horribles qui montre les conditions pas franchement optimales (c'est le moins qu'on puisse dire) d'accouchement des femmes, on ne peut qu'applaudir la détermination de cette femme à exercer son art et le transmettre.
J'ai aimé les dessins, dont le trait, classique, porte parfaitement le destin de la sage-femme. C'est plein de finesse et de détails qui apportent de la qualité à l'album.
C'est BD passionnante est indispensable pour découvrir une figure historique peu connue
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Heureusement qu'Angélique de Coudray a réalisé une poupée de formation pour les accouchements. Sinon, son nom aurait été oublié de l'Histoire sauf si une historienne tombait sur l'information de sa pédagogie dans sa recherche. On retrouve sa trace dorénavant dans les livres sur L Histoire des femmes en France. La bande dessinée "La sage-femme du roi" a décidé de retracer une partie de la vie de cette sage-femme d'exception. Elle enrageait de voir ces chirurgiens prendre sa place auprès des femmes qui allaient accoucher. Ils avaient leurs outils et parfois ils déformaient l'enfant. Qu'importe si parfois ces gens du peuple venaient à mourir dans de terribles conditions. Une femme reconnue pour la qualité de son travail est arrivée à taper dans l'oeil d'un homme riche pour sauver sa future progéniture et sa femme. Elle déménage et fait face à de vieilles matrones sans connaissance qui ne veulent pas qu'on leur vole leur prés carré. Elles sont incultes et analphabètes. Par conséquent, Angélique de Coudray a du trouvé un autre moyen d'aider les femmes enceintes. La voilà avec une poupée avec différents bébés qui peut se mettre dans différentes postures. Rien de tel pour que toutes les futures accoucheuses puissent aider dans les meilleurs conditions et dans le respect de la personne. Son travail a été un vrai succès et le roi Louis 14 a financé son projet. Il fallait de la chaire fraîche pour devenir de la chaire à canon.

Adeline Laffite a fourni un vrai travail de recherche pour nous proposer un tel récit. Des femmes au service des femmes. Elle ne reste pas neutre. On sent l'émotion, la tension, la misogynie ambiante... En tant que lecteur on soutient cette femme de caractère. Encore des hommes qui veulent occuper leur place et les réduire au silence. Encore une lutte pour de la reconnaissance de son statut et de son sexe qui perdure encore de nos jours. Hervé Duphot réalise un dessin très réaliste, arrondi pour le côté chaleureux avec des couleurs assez ternes. L'époque était avec des couleurs assez foncées et le contexte ne mérite pas non plus des couleurs chatoyantes. le duo de bédéaste ont produit une bande dessinée curieuse et audacieuse qui permet de réinscrire la femme dans L Histoire.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
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N°1831 – Février 2024.

La sage-femme du roi - Adeline Laffite – Hervé Duphot – Delcourt/Mirages (BD)

Se souvient-on aujourd'hui d'Angélique du Coudray (1712-1794) ? Pourtant, en plein XVIII° siècle, elle a révolutionné l'accouchement qui était réservé, surtout en milieu rural, aux matrones qui, sans la moindre formation, mettaient en danger la vie de la mère et de l'enfant à chaque naissance. Elle était née dans une famille de médecins mais cet art lui était interdit puisqu'il n'était pas question qu'une femme examinât un homme ! Elle est donc devenue matrone-jurée de Paris mais, par la connaissance de l'anatomie féminine, les bonnes pratiques qu'elle fut autorisée à enseigner partout en France, malgré, au début, l'opposition des chirurgiens qu'elle concurrençait, elle réussit à enrayer la mortalité infantile et maternelle. Pour cela elle se fit pédagogue en rédigeant un « Abrégé des accouchements » qu'elle compléta, à cause de l'illettrisme rural par un mannequin de tissus reproduisant l'anatomie de la femme. Si Louis XV fut reconnaissant en lui accordant un brevet et une pension, la Révolution fut plus pingre et elle mourut dans le dénuement et la solitude.

Cette BD, remarquable tant par le texte que par le graphisme est un acte de mémoire bienvenu non seulement parce qu'il remet en lumière l'action et le courage d'une femme mais aussi parce qu'on lui doit la sauvegarde de la vie des parturientes et de leurs enfants.
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Angélique du Coudray, sage-femme, exerce ses fonctions à Paris, mais doit peu à peu faire face aux "chirurgiens" qui tentent de monopoliser une clientèle aisée alors qu'ils sont moins bien formés qu'elle dans cet art délicat

Elle accepte l'offre de s'installer en Auvergne où la mortalité lors des accouchements est catastrophique.
Compliqué pour elle de se faire accepter par les habitants plus habitués à demander l'aide des matrones qui n'ont aucune formation et qui apprennent sur le tas avec des conséquences désastreuses lors d'accouchements compliqués.

Pas simple d'être une femme instruite au XVIII ème siècle, pas simple d'être une femme tout court, pas simple d'être l'étrangère dans une petite ville où règnent les préjugés, les superstitions et la méfiance.

L'ouvrage, très bien illustré, montre parfaitement la situation de l'époque et met en avant le courage, la patience, l'opiniâtreté et la volonté hors norme de cette femme pour aider, pour améliorer les choses, pour instruire d'autres sages-femmes.

Je ne connaissais pas du tout ce personnage, je connaissais encore moins sa fabuleuse invention, le mannequin obstétrique.

Une lecture passionnante, à découvrir.


Je remercie Babelio pour l'envoi de cette BD gagnée dans la cadre d'une masse critique.
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