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Critique de mireille.lefustec


De Sebdou, Algérie, à Lachassagne, France.
De 1961 à 2010. Hier, l'enfance, aujourd'hui la mort du père.
Angélique, enfant précoce, a six ans en 1961 lorsque s'amplifient les "zévénements". Elle relate deux années d'incompréhension, d'appréhensions. Ses parents, instituteurs se taisent en sa présence, ne répondent pas à ses questions. Pour l'épargner. Ce qui ne fait que l'angoisser davantage. Alors elle écoute aux portes, enregistre, engrange tous les mots nouveaux, les mémorise sans les comprendre, croit souvent que son coeur va exploser.
Elle se réfugie dans les contes, puis dans les livres qu'elle lit et relit, qu'elle fait partager à son amie de coeur Djamila.
L'angoisse de la fillette est palpable, sa force pour résister à la tension extérieure, à celle de ses parents.
Elle doit affronter la dureté de sa mère qu'elle surnomme "la commandante" et découvre la fragilité de la famille.
En 1962 il faut quitter "le pays" avec juste une valise qui ne peut contenir toute une vie.
2010 :"On ne se remet pas de la mort d'un père, même vieux". Un père épuisé qui se donne la mort.
"Le passé ne voulait pas passer".

Il y aurait tellement à écrire sur ce désastre algérien, ses morts atroces, la torture.
Martine Duquesne nous offre un témoignage bouleversant de cette période.
Tout sonne juste.
Je remercie vivement Sophie Darreau des éditions La Cheminante de m'avoir offert ce livre.
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