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Critique de Marti94


Marguerite Duras n'a pas son pareil pour créer une ambiance qui me met en émoi.
J'ai relu "L'été 80" après avoir lu "La jeune fille et l'enfant" récemment. Ces deux textes sont liés, le dernier étant une réécriture de certains éléments du premier.
Mais, « L'été 80 » reste un livre très particulier.

En 1980, Marguerite Duras a accepté l'offre de Serge July, directeur de rédaction au journal Libération, de publier une série d'été hebdomadaire sous la forme de chroniques sur l'actualité et le temps qu'il fait. Et l'été 1980 est maussade.
Marguerite Duras est à Trouville. Il pleut. Elle regarde de son balcon des Roches noires les plages mouillées et la mer. Elle voit à la télévision les informations et cela la touche. Tout se condense sous son regard qui donne sa vision du monde : les chantiers en grève de Gdansk en Pologne, la famine en Ouganda, les jeux olympiques de Moscou, les obsèques du chah d'Iran, les chars russes à Kaboul… Et puis, il y a l'enfant aux yeux gris, le requin qui parle « Rakete, Raketaboum », la jeune monitrice de la colonie, le cerf-volant dans le ciel…
Ce livre est vraiment singulier car il mêle la fiction à la réalité. Et Marguerite Duras réussit un texte sobre elle qui ne l'était pas à cette époque.
C'est donc la partie fiction qui est reprise et réécrite dans « La jeune fille et l'enfant ». Seul le décor, la plage de Trouville et le chemin de planches sont bien réels.

Avec ses 10 chroniques qui forment un feuilleton, Duras tient le lecteur en haleine. D'ailleurs, la parution du recueil aux Editions de Minuit sera un grand succès dès sa sortie et je m'en réjouis.


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