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Critique de ghislainemota


Périple crétois pour des âmes égarées.

Lawrence Durrel est pour moi un bon compagnon de voyage. Après "Le carrousel sicilien" lu pour une visite de cette île, je récidive avec la Crête et "Cefalu".
Attaché à cette terre grecque qui m'enchante également, l'ancien diplomate est non seulement un peintre des paysages méditerranéens mais aussi celui des âmes.
Il déploie dans ce roman avec finesse et brio toute sa connaissance en psychologie pour nous présenter des êtres égarés après la seconde guerre mondiale.
Avec délectation, j'ai découvert un mystérieux Fearmax, médium en quête d"Absolu" durant ses séances avec le fantôme de Marie de France.
Le poète Graecen se trouve devant sa faillite existentielle alors que la mort le poursuit.
L'ancien maquisard Baird qui a "épuisé l'action" toujours destructrice, ainsi que les gens et les choses matérielles cherche un sens à sa vie insipide.
Quand à l'anticonformiste Campion, peintre hargneux et odieux auprès des femmes, il fuit le monde pour atteindre une liberté absolue.
Les Truman, eux, trouveront dans ce voyage initiatique un Eden satisfaisant leur communion avec la nature.

Tous ces personnages en croisière sur l'Europa" dont certains découvriront une expérience mystique sont rassemblés dans un labyrinthe dont les parois vont s'écroulées.
Sachant que les épreuves ébranlent les convictions, chacun va trouver une voix différente.

Certains lecteurs trouveront un coté désuet à ce roman. Certes la descriptions des paysages, la longueur des états d'âmes ou le manque d'actions tout cela je l'ai ressentie.

Mais Durrel regarde ses personnages avec bienveillance, sans cruauté, avec une sensibilité mâture lumineuse qui me charme. Et cela suffit à mon bonheur de lecture.
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