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Critique de Thrinecis


Ce premier tome des aventures de la famille Durrell nous emmène pour une balade à la fois drôle et enchantée sur l'île de Corfou dans les années 30.

Le petit Gerry, attiré depuis sa plus tendre enfance par la zoologie y fait ses premiers pas de naturaliste, accumulant une collection d'animaux les plus divers, allant de toutes sortes d'insectes et d'arthropodes tels que mantes, scorpions ou araignées jusqu'aux reptiles, tortues et serpents sans oublier une variété incalculable d'oiseaux, pies, hiboux, pigeons, pinsons jusqu'à un goéland ! Au grand désespoir de ses frères et de sa soeur, il abrite tous ces animaux plus ou moins sympathiques dans et autour de la maison, et se livre sur eux à diverses expériences qui ne sont pas toujours du goût de sa famille, provoquant des incidents mémorables dont il nous régale avec humour. Enfant rebelle à une instruction classique, dédaignant l'orthographe ou les mathématiques, Gerry vit ses années d'adolescence très librement, en communion avec la nature sous l'oeil bienveillant et permissif de sa mère. Une éducation peu orthodoxe mais qui permet à sa passion pour les sciences naturelles de se développer sans entraves. C'est aussi cette même éducation très libre qui engendre les prémices du génie littéraire de son frère, Larry, que l'on découvre ici s'essayant avec difficultés à écrire des nouvelles ou un premier roman dans une ambiance souvent chahutée par le petit zoo de Gerry. Larry deviendra plus tard le célèbre Lawrence Durrell, auteur du Quatuor d'Alexandrie...

Gerry eût la chance inouïe d'être encouragé, guidé même dans cette passion précoce qui allait devenir son métier par un personnage étonnant, le polymathe grec aux multiples talents, Theodore Stephanides. C'est très émouvant de découvrir cette amitié qui allait lier pour la vie le jeune garçon à son guide scientifique.

Je me suis régalée à cette lecture. La famille de Gerald Durrell est terriblement attachante, en particulier la mère envers laquelle je ne peux qu'être admirative de tant de compréhension pour les lubies et passions de ses enfants, sans aucun doute pas toujours faciles à vivre. Les autres personnages – aussi bien les hommes que les animaux - sont hauts en couleurs et dépeints de manière toujours pétillante et humoristique. Enfin, Gerald Durrell décrit la beauté des paysages de Corfou d'une plume enchanteresse, nous livrant la vision d'un paradis perdu où la luxuriance de la faune et de la flore s'épanouissait au début du XXème siècle, préservée des méfaits du tourisme pour quelques années encore.

J'ai découvert cette trilogie par la belle série qui en a été tirée et qui est toujours disponible en replay sur Arte.tv : The Durrells : une famille anglaise à Corfou. Si vous souhaitez passer un joli moment de détente, n'hésitez pas ! La série est plutôt fidèle à l'esprit du récit de Gerald Durrell et tout aussi plaisante !

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