AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de keisha


Au cours des années 30 la famille Durell (je crois que tous ses membres sont nés en Inde) quitte l'Angleterre pour s'installer à Corfou : la mère adore cuisiner, essaie de maintenir un semblant de règles dans la maison; Larry (Lawrence Durrell) a la manie d'inviter ses amis, tous bien originaux; Leslie ne pense qu'à la chasse; Margo suit un régime et ses affaires de coeur semblent compliquées; le narrateur, Gerald, n'a qu'une dizaine d'années, mais déjà son amour pour la connaissance de la nature est là (il s'occupera de la fondation Durrell pour la protection de la vie sauvage)

Gamin curieux de tout, Gerald parcourt l'île avec ses trois chiens (mais pas les onze chiots qu'il a sauvés de la mort), et/ou Sally son ânesse, ramenant à la maison, au grand dam de ses frères et soeur, tout un tas de bestioles "intéressantes", dont il décrit l'aspect et les moeurs avec une précision et un sens de l'image absolument remarquables. Sa mère finit par accepter (presque) tout et Gerald fournit le gite et le couvert (offrant par exemple les côtelettes du repas à un grand duc blessé) à des serpents, araignées, lérot (une femelle gravide, tant qu'à faire)(Esméralda), petit duc (Ulysse), crapauds (je vous passe leurs noms), chouette, bébés hérissons, dont parfois il devient la nourrice ou le soigneur, avant de souvent les relâcher.
Les êtres humains ne sont pas oubliés, Gerald sait les décrire avec humour et vivacité, les dialogues m'ont souvent fait éclater de rire!

Quelques passages
Joli, non?
"Un ciel parsemé de petits nuages, comme les empreintes digitales d'un enfant sur une vitre bleue et givrée."

Des nuits bien occupées:
"Tous les soirs, lorsque Ulysse se réveillait sur son perchoir au-dessus de la fenêtre, j'ouvrais les persiennes pour le laisser s'envoler vers les oliveraies éclairées par la lune, où il allait chasser et ne rentrait que pour prendre son assiette de hachis à deux heures du matin. Dès qu'il était parti et que le terrain était sûr, je pouvais sortir Esméralda de sa cage pour deux heures d'exercice. Elle se révéla être une charmante créature dotée de beaucoup de grâce en dépit de sa rondeur, qui effectuait des bonds gigantesques et impressionnants de la commode au lit (où elle rebondissait comme sur un trampoline), et du lit à la bibliothèque ou à la table, utilisant comme balancier sa longue queue à extrémité en brosse."
Plus tard, Esméralda et ses huit bébés, chacun accroché à la queue du précédent, vont ressembler à "une absurde convention de bandits."

Lors d'une visite qui va vraiment, mais vraiment se passer autrement que prévu:
"Eh bien je veux que vous soyez tous polis, dit Mère fermement, avant d'ajouter : et je te demanderai de ne pas mentionner les hiboux, Larry. Elle risquerait de croire que nous sommes bizarres.
- Nous le sommes, conclut Larry avec humeur."

Les amis Corfiotes ne sont pas oubliés
"Spiro, brun, renfrogné, ressemblant à une gargouille en vacances loin de notre-Dame."
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
Commenter  J’apprécie          50



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}