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Critique de visages


Hiver à Sokcho nous décrit plus qu'il ne nous raconte, la rencontre de Kerrand dessinateur de BD et d'une jeune fille franco coréenne. Peu de mot entre eux, beaucoup de retenue mais pourtant beaucoup d'attirance, de curiosité que l'on perçoit à travers les regards, les timides approches, une danse de l'un vers l'autre puis de pas en arrière. J'ai parfois pensé à l'univers de Wang Kar Wai notamment le film 2046, par tous ces frôlements, ces "presque" rencontres qui s'évaporent. Cependant je n'y ai pas retrouvé la sensualité, l'érotisme qui émane de ce film.Les nombreuses scènes de cuisine mais surtout de "gavage" pathologique viennent casser la subtilité de ce qui se tisse entre ces deux êtres. Cela fait osciller le récit comme si Elisa Shua Dusapin n'arrivait pas à choisir entre un roman sur une passion naissante et sa sensualité ou un roman sur la difficulté de vivre dans le carcan imposé par une société trop normative.C'est du moins ainsi que j'ai ressenti cette lecture. L'écriture de l'auteure est pourtant très sensible et a le pouvoir de nous transmettre l'ennui de cette ville triste et froide qui semble déteindre sur ses habitants; Elle dépeint également très justement la psychologie de ces deux jeunes gens mais il manque quelque chose pour en faire vraiment un grand roman...
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