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Critique de simeon


simeon
21 septembre 2013
Dans le dernier roman de Rachid O, Analphabètes, il y avait un passage dans lequel un protagoniste lisait ce livre et riait beaucoup, je me le suis procuré et là quelle surprise quand je me suis aperçut que c'était le journal (réel) d'un pédophile.
Il m'est arrivé de lire des livres traitant de ce sujet mais par dérision, humour noir dans tous les cas dans des fictions déjantées ou l'on ne respecte rien, je pense que l'on peut rire de tout, mais pas avec n'importe qui.
Ici, ce n'est pas de l'humour, c'est du prosélytisme pour une pédophilie décomplexée qui se donne bonne conscience à travers des arguments irrecevables.
Au bout de quelques pages, j'ai eu envie de reposer ce livre, il me dérangeait, me remuait, me donnait la nausée. Une nuit de sommeil plus tard je me suis dit que c'était l'occasion de savoir ce qu'il y avait dans la tête d'un pédophile, de surcroit intelligent.
C'est le pire, ce livre est très bien écrit (en tous cas au commencement), le langage est fluide, évolué et agréable. Ce livre a été publié aux éditions de minuit en 1976, son auteur a reçu le prix Médicis en 1973, il est reconnu et ne vit pas caché ni enfermé, là je m'interroge sur les dérives post soixante-huitardes.
Je condamne et je réprime ces moeurs que je ne comprends ni ne tolère, cependant je reprends ma lecture.
Ce livre a sans nul doute du faciliter l'amalgame homosexualité/pédophilie, je m'en insurge et cela me consterne, que des adultes consentant soient libres de leur sexualité, c'est une évidence, que l'on pense que les enfants le sont aussi sous prétexte qu'ils se seraient pas mal traités, là j'ai envie de vomir. Je tremble à l'idée que ce livre a du rassurer ou même converti des gens à cette perversion qu'est la pédophilie.

Revenons-en au livre. Son auteur vie dans un pays étranger, on peut imaginer que l'histoire se situe au Magreb. Il abuse des enfants pauvres qui vont le trouver pour troquer leur jeunesse contre de l'argent, du tabac, des fruits. Ils le font en secret de leurs proches à moins que leur famille ne ferme les yeux en échange d'arrangements vénaux.
Il se donne bonne conscience en disant qu'un pédophile ne viole ni ne brutalise les enfants alors que ceux-ci reçoivent de mauvais traitements de leurs parents, on devrait presque les remercier.

Cependant, au milieu du livre, je cale, je n'en peux plus des descriptions cliniques de ces ébats avec de jeunes hommes, je vois de quel livre s'est inspiré Camus (non, l'autre) pour écrire Tricks deux ans plus tard.
J'ai bien aimé la prose du début et la pornographie littéraire qui a suivi m'a vite lassé.
Je vais donc mettre deux étoiles pour le style du début tant que l'on reste hors contexte et je ne conseille ce livre à personne.
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