Comme un frisson

Renata écrit, elle vit seule chez elle, c'est le bazar, elle concentre toute son énergie sur son roman qu'elle voudrait faire publier, tout est sur l'ordi portable, qu'elle se fait voler dans la rue, tout son monde semble s'effondrer, le frisson nous prends. J'ai toujours du mal avec les histoires de malchanceux, de ceux qui perdent tout sur un coup de malchance, mais très vit on dérive sur tout autre chose de beaucoup plus profond et riche, il n'y a pas de malchance, il y a un mal de vivre, une violence concentrée en soi, c'est La Fureur de vivre revisitée dans un monde d'aujourd'hui, plus cru, plus déchiré, plus raturé comme le dessin au trait nerveux, frénétique et compulsif, contenant une énergie réprimée prête à exploser. C'est réalisé en bichromie, un dessin au trait noir complété par des surface d'un rouge tirant vers le saumon, le dessin est violent et on plane dans cette ambiance insalubre, Renata n'est plus tout à fait avec nous, et dans ce monde déchiqueté, terrible et romanesque on découvre une forme de beauté hors normes. Cette bande dessinée est comme un frisson délicieusement punk.

Comme un frisson, c'est l'histoire de Renata, une douce jeune fille candide, qui perçoit le danger imminent par ce frisson qui la submerge dans certaines mauvaises situations.

Hélas elle ne maîtrise pas à 100% ce frisson, ce qui va lui faire perdre son ordinateur portable et tout son travail qu'il y avait dedans. Un cauchemar ! Tout ça à cause de mauvaises personnes qui lui ont fait du mal, alors qu'elle voulait les aider. Et lorsqu'elle cherche du réconfort dans ses amis qu'elle s'est entourée qui n'en sont pas, car eux qui sont trop c*n ne lui disent pas ce qui ne va pas, ce qui fait qu'elle ne sait jamais senti bien, ni à sa place, car ces personnes au final l'ont rejeté.

Au final par l'intermédiaire de Corbeau et de Béluga, après une soirée qui va mettre fin à l'ancienne Renata, celle qui vivait dans cette bulle de vie triste et ennuyeuse entourée de menteurs. La nouvelle Renata va vivre une nouvelle vie dans la vérité violente du quotidien.


Cette histoire est comme un résumé de notre vie... On cherche à se sociabiliser, à faire partie d'un groupe, d'un « tout »... mais au final on ne se connaissait pas entièrement, et les autres n'ont pas voulu voir ce qu'il y avait en nous, dans notre coeur et conscience... et à cause de cela on fait l'erreur d'accorder son amitié à des personnes qui ne la méritaient pas. On en ressort blessée, seule, voire abandonnée. On aurait voulu vivre pleinement l'amour et non se retrouver face à tous ces non-dits qui nous font vivre une vie triste. Notre inconscient avait compris bien avant notre conscience d'où venait toute cette tristesse.
Et pourtant c'est grâce à ce « tout », qui permet que notre conscience grandisse par les échanges que nous apporte les autres et de connaître qui nous sommes vraiment.

📖 Un livre à lire, et qui peut-être vous fera écho à vous aussi.

Brillant ! Aniss El Hamouri est un narrateur hors du commun ! Les pages sont toniques et la lecture hyper fluide ! Un livre qui se dévore ! Une belle entrée dans le métier pour ce jeune auteur prometteur !

Á lire d'urgence !

Renata, jeune écrivaine, se fait voler son portable avec son manuscrit dedans. Elle s'effondre...

Ma note moyenne est simplement due au fait que je n'ai pas du tout accroché aux dessins, pourtant très travaillés. L'histoire est déjantée, violente. Bref nous avons une oeuvre sans aucune concession, qui divisera forcément.

Je n'ai pas accroché aux dessins mais en souligne néanmoins la puissance et le côté obscur. Une histoire pleine de violence et de solitude, une jeune fille, Renata, en proie à ses angoisses extrêmes et sa colère et qui perd pied dans le monde qui l'entoure.

On est spectateur des états extrêmes de Renata, entre la léthargie et la violence la plus gratuite. Je ne sais pas très bien quoi penser de ce tome. Je ne me suis pas particulièrement sentie proche des personnages. C'est presque une BD "tranche de vie", qui montre des personnes pommés, qui répondent à la souffrance par la violence. je suis assez mitigée, je pense que cette BD s'adresse à un public particulier.