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Critique de Baldrico


Quand on est un homme, il n'est pas facile de lire ce livre. Mais cela vaut la peine de s'y confronter. Je ne lis pas seulement pour me distraire au coin du feu.

C'est un témoignage coup de poing sur la condition des femmes en Égypte dans les années septante. Nawal El Saadawi insiste pour rencontrer une condamnée à mort en prison. C'est Ferdaous, dont le nom signifie 'paradis'. Ferdaous refuse jusqu'au jour même de son exécution, puis accepte. Nawal El Saadawi recueille son témoignage. Ferdaous est exécutée aussitôt après.
Le parcours de Ferdaous dénonce sans détour l'enfermement des femmes égyptiennes, même après la révolution nassérienne. Non plus un enfermement physique, comme ce que l'on lit chez Naguib Mahfouz, mais la vie dans une société qui empêche les femmes d'assumer une existence indépendante. de ce point de vue toutes les portes sont fermées. Ferdaous trouvera une liberté temporaire dans la prostitution. Mais là aussi elle est contrainte de se soumettre, sauf à payer le prix le plus élevé.
Heureusement, en Belgique et en France nous ne sommes plus dans une société de ce type. Mais tout de même, par analogie, certains préjugés et réflexes masculins restent tenaces et, si l'on est sincère, on est un peu effrayé de les découvrir en soi.
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