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Critique de lalahat


L'écriture du journal permet d'approcher une personnalité dans son intimité. Jean-Claude Ellena se livre ainsi et à travers ses notes. Il se dessine un portrait d'une grande humanité. L'homme est résolument méditerranéen et sensuel. Il a choisi de vivre là où il est né. Il a établi son atelier à Cabris. Mais son caractère est plutôt réservé. Il préfère l'ombre au soleil et fait référence à Soulages. Quand il évoque la Chine qui le fascine, c'est aussi la couleur noire qui s'impose. Sa formidable sensibilité n'est pas seulement olfactive. L'humilité fait aussi partie des traits marquants. Jean-Claude Ellena apparait comme un homme posé, qui a besoin de moments de retrait et de solitude pour se retrouver et avancer. C'est sans doute ce qui motive l'écriture de ce journal. Il voyage aussi jusqu'au Japon, à Moscou, à Paris. Jean-Claude Ellena parcourt le monde avec un réel appétit de découverte.
Il est alors loin de la vie immobile et contemplative.
Son travail, pourtant soumis aux lois de l'économie et de la mode, s'inscrit dans une permanence. On ressent un apaisement chez l'artisan créateur qui se concentre sur ses propres aspirations avant tout, dans une grande liberté. Et cela lui réussit.
Le lecteur est séduit par tant de talent pour élaborer toujours de nouvelles alchimies. L'abrégé d'odeurs en annexe met l'eau à la bouche. Malheureusement, on est frustré de ne pouvoir expérimenter de façon concrète les recettes décrites précisément sur papier. On aimerait pouvoir agiter quelques "touches" de parfums et éprouver les sensations évoquées par l'auteur. Et puis, faute de partager l'expérience olfactive, quelques illustrations, en annexe, du magnifique couvent des Minimes fondé en 1614 par le botaniste du roi Louis XIV, ou au moins de la superbe gamme packaging des produits conçus par Jean-Claude Ellena, nous auraient apporté quelque consolation.
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