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Critique de verobleue


C'est une belle histoire que nous raconte Deborah Ellis dans « le chat sur le mur »
L'acteur principal, n'est pas un chat comme les autres ! C'est un chat extraordinaire qui a eu une vie humaine, il est doué de raison et il comprend toutes les langues.

Peut-être avez-vous déjà entendu que les chats auraient 9 vies ?
C'est une vieille croyance qui vient des anciens Égyptiens, les premiers à domestiquer le chat. Ils vénéraient ces animaux car leur résistance était impressionnante. Ils avaient remarqué que ces félins étaient capables de sortir vivants d'une chute d'une hauteur considérable parce qu'ils retombent toujours sur leurs pattes. Ils croyaient que c'était le signe de vie multiple et qu'ils en disposaient de 9 (chiffre magique). Grâce à cela, ils échappaient régulièrement à la mort et trouvaient toujours un moyen de survivre en cas de danger.

À sa mort Claire, 13 ans, une ado de Bethlehem, une ville de Pennsylvanie aux EU, se retrouve dans le corps d'un chat à Bethléem, au beau milieu du conflit israélo-palestinien.
Est-ce pour cette raison que l'auteur utilise le chat comme dépositaire de l'âme De Claire ?

En cherchant à fuir une bande de chats lancés à sa poursuite, Clairechat entre dans une maison abandonnée en suivant deux soldats israéliens en mission d'observation. Ils finissent par y découvrir un enfant palestinien qui se cachait, un enfant « spécial » mutique, livré à lui-même et qu'ils ne se sentent pas prêt à abandonner. Ce sont des soldats qui obéissent aux ordres et qui ont confiance dans le bien-fondé de leur mission mais qui ne sont pas toujours à l'aise avec ce qu'ils doivent accomplir.
Inoffensive puisqu'elle est un chat, Clairechat partagera pendant quelques jours leur quotidien et découvre la réalité des deux camps de cette guerre. Lorsque les deux militaires sont découverts, une émeute éclate parce que les habitants du quartier pensent qu'ils ont pris le petit garçon palestinien en otage. Clairechat comprend qu'elle est la seule qui peut empêcher que tout se termine dans une explosion de violence.

Clairechat est loin de sa situation d'enfant égocentrique, gâtée par sa famille, dans une ville moderne et riche. Elle découvre les difficultés liées au conflit israélo-palestinien dans une ville assiégée par les soldats et où les habitants ont une vie misérable. le chat, qui ne prend aucun parti, sert de prétexte pour observer, montrer qu'il faut aimer tout le monde malgré la culture différente.

En fait, l'ancienne vie De Claire est le plus important, la guerre et la situation en Cisjordanie ne sont que des toiles de fond.
Claire entre en quatrième à la Lehigh Middle School dans la classe de Mme Sealand, nouvellement nommée. Mme Sealand est un professeur à qui on ne le fait pas et qui est bien armée pour éduquer les adolescents égoïstes, prétentieux, antipathiques tels que Claire. Car du haut de ses treize ans, Claire pense pouvoir faire la loi, fait le minimum en classe et se repose sur ses acquis. Il faut l'avouer, elle est assez insupportable. Elle surnomme son professeur Mlle Nulle.
Mrs Sealand se révèle être un professeur différent. Elle s'implique à fond dans son rôle d'éducation et d'éducateur. Elle veut faire réfléchir ses élèves, les aider à prendre de bonnes décisions. Elle est calme, garde ses distances, donne ses consignes, établit un contrat avec ses élèves, fait participer les parents, organise des ateliers. Elle semble avoir des yeux dans le dos, rien ne lui échappe. Elle interdit les téléphones portables et surtout donne des colles pour sanctionner la méchanceté, les actes de brutalité, les comportements désagréables et le manque de respect à l'égard d'autrui. La colle, c'est recopier un très beau poème de Max Ehrmann, « Désirs », un poème consacré à la recherche du bonheur.
A un certain moment, sans entrer dans les détails, Claire en est arrivée à devoir recopier le poème 65 fois pour nettoyer son ardoise pour pouvoir partir en voyage scolaire.

Clairechat finira par comprendre le bienfondé du travail de son professeur, celle qui a essayé de lui faire prendre conscience de la réalité, de l'aider à prendre de bonnes décisions.
« le chat sur le mur » prend l'aspect d'un conte, montrant le conflit élève-professeur d'une manière originale, inattendue.
Deborah Ellis signe un roman touchant, à glisser dans les mains des 13 ans et plus. Merci à babelio et aux Editions hachette Romans de m'avoir permis de découvrir cet auteur.










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