Les disparus de Harrow Lake

Après l'agression de son père, Lola est envoyé chez sa grand mère maternelle qu'elle n'a jamais vu dans la ville de Harrow Lake. Une ville où la seule attraction semble être la fête annuel dédié au film d'horreur que le père de Lola a tourné il y a des années.

Lola est une jeune fille assez solitaire. La seule personne a réellement être proche d'elle est son père. Seulement, au fur et à mesure de l'histoire, on commence à se questionner sur ce lien presque exclusif. En effet, Lola n'a aucun mal à se faire des "amis" à Harrow Lake.

Le livre est exclusivement de son point de vue, donc c'est réellement le seul personnage qu'on apprend à connaître.

J'ai trouvé cela un peu dommage.

En revanche, l'auteure excelle à imposer une ambiance de film d'horreur : une petite ville avec des lieux abandonnés et des grottes secrètes, des secrets autour de la disparitions de la mère de Lola, des légendes et surtout celle de Mister Jitters.

On voyage comme un funambule, manquant de tomber dans la folie à chaque pas.

On se demande si Lola est réellement saine d'esprit.

Et puis, petit à petit, le brouillard épais se dissipe et on met définitivement un pied dans la réalité.

Malgré tout, j'ai eu l'impression qu'il manquait des informations à la fin. Il y a toujours cette part de "était-ce réel ?" qui continue de nous hanter sur certains points.

J'avais hâte de me replonger dans une histoire de Kat Ellis, et j'ai plutôt apprécié. En revanche, son précédent livre reste meilleur à mes yeux.

Les disparus de Harrow Lake de Kate Ellis



Lola, fille du célèbre réalisateur de films d'horreur, Nolan Knox et ado pas facile, découvre son père en sang. Il est entre la vie et la mort. Sa mère n'est plus là, depuis des années, disparue sans explication. Elle est confiée à sa grand-mère maternelle qu'elle pense ne pas connaître. Elle arrive à Harrow Lake. Ville où son père a connu sa mère et lui a confié le rôle principal dans un de ses films cultes : Nightjar. L'atmosphère est mystérieuse, dans cette ville, d'autant que des fans du film ont perpétué le tournage en gardant certains décors et en créant un musée. de plus chaque année un festival a lieu et les amateurs se déguisent en personnages du film.

Pour Lola tout est angoissant : sa valise disparaît puis sa grand-mère la confond avec sa mère Lorelei, la maison est vieillotte et enfin des objets ajoutent au stress (les boîtes à chagrin par ex). En parallèle beaucoup de mystère entoure la ville notamment au sujet d'un glissement de terrain en 1928 mais aussi à cause de disparitions inexpliquées qui semblent récurrentes. Lola a le sentiment de distinguer certaines choses : hallucination ou réalité ? Les locaux ne lui facilitent pas la vie et le téléphone peine à rester opérationnel pour prendre des nouvelles de Nolan. 

On me l'avait vendu comme partant dans tous les sens. Je n'ai pas eu ce sentiment. Les scènes décrivent bien l'angoisse latente et montante. Certains passages sont très stressants (ex quand elle plonge sa main sous terre pour ramasser son téléphone dans la forêt). Mais je reconnais que cette partie où Lola se promène dans la ville et les alentours est un peu long. Cependant, ses découvertes qui semblaient ésotériques et qui sont finalement réelles, sont bien amenées. J'ai beaucoup aimé le final. Je regrette juste que toutes les réponses n'y soient pas (certaines disparues. Lola maintenant). 


Je le conseille plutôt à des grands ados de plus de 15 ans ou des jeunes adultes. Non pas parce qu'il fait peur mais parce que la construction de l'histoire est compliquée avec beaucoup de faux-semblants.


Disparition. Mystère. Abus


L'auteur a précédemment publié "Quand tu verras Sadie" qui a eu un certain succès 


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Il s'agit d'un thriller YA qui frôle par moment le surnaturel sans tomber dedans non plus.

L'histoire est très prenante: on attaque direct avec une interview ou l'on comprend que la personnage principale a disparue, puis on remonte un an plus tôt pour comprendre comment.

Il y a pas mal de scènes de « frissons », voir certaines où j'ai carrément eu la trouille dans mon lit la nuit. Elles sont bien écrites.
Par contre le reste de l'écriture est assez plat mais comme l'intrigue était bonne ça ne m'a pas dérangé.

Le dénouement est très bien trouvé, pas du tout grotesque !
J'ai bien aimé les métaphores présentes par moment pour expliquer le psyché des personnages, c'était assez habile pour un roman YA.

Ce qui fait tout le roman c'est son ambiance glauque, ses décors gris et dénués d'espoir. Je n'ai eu aucun mal à m'imaginer le village perdu resté bloqué dans les années 20. Une belle ambiance dans le genre Stephen King.
Bref, si vous voulez frissonner gentiment il est fait pour vous !

J'ai sélectionné « Les disparus de Harriw Lake » un peu au hasard sur le site internet de ma médiathèque municipale, intriguée par le scénario: du polar et du fantastique, tout pour me plaire !

Puis, en allant le chercher, je m'aperçois que c'est un livre « ados ». Bon. C'est ma plus grosse déception sur ce livre: l'autrice pense écrire ce que pense une ado aujourd'hui. Et c'est ce qui m'a toujours un peu gênée dans la littérature ados: l'écriture mise de côté au profit du sensationnel, comme c'est le cas ici.

En effet, le roman ne manque pas d'effets de mystère et de moments digne des plus grands polars. Surtout, l'utilisation de ces éléments ne sert pas vraiment à faire peur mais installe plutôt une ambiance. Comme dans un film, en somme.

[/masquer]Et puis, il y a le twist: Nolan est en fait un mari violent qui a tué sa femme, elle-même sûrement violentée par son père. Et c'est Lola qui a tiré sur son père en comprenant la vérité. Une vérité qu'elle semble avoir oublié. On peut le voir arriver, mais j'ai été surprise par ce retournement de situation malgré tout. Ainsi, ce n'est pas tant l'horreur folklorique que l'horreur humaine que le livre explore.

Un roman à l'ambiance sombre et glaçante, où l'angoisse grandit au fil des pages pour nous mener vers une fin magistrale. Malgré un début calme, presque lent, l'auteur parvient à nous tenir en haleine et à nous surprendre jusqu'au bout. Agréable à lire, ce roman est à dévorer dès 14 ans.